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Piégées au Nord-ouest de la Syrie : suivez de près la situation des personnes déplacées

Dossier

Piégées au Nord-ouest de la Syrie : suivez de près la situation des personnes déplacées

Depuis avril de l'année dernière, le gouvernement syrien a augmenté la pression dans la « zone de désescalade » du nord-ouest de la Syrie, au moyen d’offensives terrestres et de bombardements. Selon l'Organisation des Nations Unies, au nord-ouest de la Syrie, 3 millions de personnes sont prises au piège entre les lignes de front qui avancent et la frontière turque fermée. À la date du 1er mars 2020, plus de 948.000 personnes ont été déplacées depuis l'escalade de la violence et vivent dans des camps de réfugiés, souvent sans abri, chauffage ou soins appropriés. Alors que l’hiver est très froid et que les tirs d’artillerie atteignent les camps, la situation de ces réfugiés est grave et urgente.

Mis à jour le jeu, 03/19/2020 - 12:29

5 mars 2020

Un cessez-le-feu dans la province syrienne d'Idlib a été conclu par les gouvernements de Turquie et de Russie. Bien que l'intensité des combats et les mouvements de population aient diminué au cours des dernières semaines, la situation des personnes se trouvant à Idlib n'a pas changé. La plupart d'entre elles vivent toujours dans des espaces surpeuplés et dans des conditions très peu hygiéniques.

2 MARS 2020

MSF s'apprête à renforcer ses activités dans le nord-ouest de la Syrie au cours des semaines à venir,  notamment en distribuant aux personnes déplacées des articles de secours essentiels, tels que des tentes, des ustensiles de cuisine, des tapis de sol et des couvertures. Nous prévoyons également de prodiguer des soins de traumatologie et de renforcer les soins de santé de base. Nous demandons dès lors aux autorités turques de faciliter immédiatement le mouvement du personnel MSF et des fournitures. Selon l’ONU, depuis le 1er décembre 2019, plus de 948.000 personnes ont été déracinées par les tirs d’artillerie et les bombardements aveugles perpétrés dans la région.

Témoignage

Il y a six mois, Zahra et sa famille ont dû quitter leur ville pour fuir vers le nord de la province d’Idlib, et vivent maintenant dans le camp de déplacés de Deir Hassan. 

Nous renforçons nos interventions dans le nord-ouest de la Syrie

MSF va étendre son aide médicale et renforcer la distribution de ressources essentielles permettant de répondre aux besoins croissants des centaines de milliers de familles déplacées fuyant les combats à Idlib. Nous demandons dès lors aux autorités turques de faciliter la fourniture de matériel et l'envoi de personnel médical au nord-ouest de la Syrie.

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25 février

Le soir du 25 février, au nord d'Idlib, plusieurs écoles abritant des familles déplacées ont été bombardées. Il s’agit donc d’attaques contre des civils. Les premiers rapports font état de 18 morts et de 185 blessés. Trois hôpitaux soutenus par MSF ont effectué plus de 25 opérations chirurgicales majeures, en commençant par celles permettant de maintenir les personnes en vie.

24 février

Depuis l'intensification de l'offensive en décembre dernier, plus de 875.000 personnes ont fui leur domicile. Les bombardements et les tirs d'artillerie n'épargnent rien ni personne : les maisons, les camps de personnes déplacées et même les écoles sont tous touchés. Toute la province d'Idlib et ses alentours sont embouteillés par des voitures remplies de personnes qui cherchent à se mettre en sécurité. Pour certaines familles, c'est la troisième, cinquième voire septième fois qu'elles doivent fuir.

3 février 2020

En deux mois, environ 390 000 personnes ont fui la région, et environ 3 millions sont maintenant piégées dans l'insécurité et sans accès aux soins. La ligne de front se rapproche, la zone se réduit.

Janvier 2020

La surpopulation, le manque d'abris, les températures hivernales froides, et les secours humanitaires qui s'essouflent, rendent la situation particulièrement tendue.

Sentiment de désespoir chez les déplacés d'Idlib

En décembre dernier, le gouvernement syrien et ses alliés ont intensifié leur offensive militaire sur le sud de la province d'Idlib. Cette offensive continue d’entraîner un exode massif de civils, qui fuient les bombardements aériens, les tirs d’artillerie et les attaques au sol. Résultat : les personnes déplacées se retrouvent dans un espace qui se réduit en permanence.

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Novembre 2019

Les hôpitaux sous pression : en raison de l'afflux massif de patients, ils ne peuvent admettre que les cas d'urgence.