« Beaucoup ne peuvent plus compter que sur l’aide humanitaire »
« Le froid hivernal n'est qu'un autre facteur qui vient compliquer une situation déjà incroyablement difficile et dramatique. Certaines personnes sont si désespérées qu'elles ont utilisé des matériaux dangereux pour chauffer leur tente. Nous avions déjà considérablement intensifié nos activités depuis le début de l'offensive, mais nous avons estimé qu'il était également extrêmement important de s'attaquer à ce problème particulier dès le début. Bien que nous ayons déjà considérablement augmenté nos distributions d’articles essentiels (matériel de chauffage, kits d’hygiène, matelas…), nous avons également renforcé nos autres activités dans les camps, le récent cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie ne signifie pas que les conditions de vie dans tous ces camps se sont améliorées ou que les gens sont retournés chez eux. Au contraire. Non seulement près d'un million de personnes vivent encore dans le froid aujourd'hui, mais beaucoup le font dans des conditions très insalubres et elles n'ont parfois même pas accès à des choses de base comme l'eau potable et les services de santé si elles tombent malades. Couvrir les besoins médicaux des personnes déplacées à Idlib est un défi pour de multiples raisons, telles que l'environnement peu sûr dans lequel nos équipes travaillent et les limites de nos propres ressources. Mais nous devons continuer à aider les gens là-bas, dont beaucoup ont tout perdu et ne peuvent plus compter que sur l'aide humanitaire. Nous ne pouvons pas nous contenter de fermer les yeux sur ce qui se passe ou nous décourager du fait qu'il reste encore beaucoup à faire pour aider la population ici ».