
Au Mozambique, Médecins Sans Frontières a répondu à des phénomènes climatiques extrêmes et de multiples épidémies de choléra. Nous aidons également les personnes touchées par le conflit dans la province de Cabo Delgado.
le cyclone Chido a touché la Mozambique
Ce 15 décembre 2024, le cyclone Chido a semé la désolation dans plusieurs régions du nord de la Mozambique, affectant des dizaines de milliers de personnes et faisant des dizaines de morts, selon les premières estimations des autorités.
Une équipe d'urgence de MSF a mené des évaluations dans les districts de Pemba et de Metuge, dans la province de Cabo Delgado, où nous étions déjà présents pour répondre au conflit en cours. Nous avons fait don de 50 kits d'urgence au ministère de la Santé, y compris des articles pour traiter les blessures, du matériel de suture et du matériel de perfusion.
Plusieurs centres de santé de Metuge ont subi des dommages importants et ont besoin d'un soutien logistique pour leur réhabilitation. MSF s'inquiète de l'impact de cette catastrophe naturelle sur l'accès des populations à l'eau potable et se coordonne avec les autorités locales pour intensifier la réponse si nécessaire.
Le Mozambique est un pays très vulnérable à la crise climatique et subit chaque année l'impact des cyclones pendant cette saison.

De nombreux déplacements internes
Selon le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, en décembre 2023, près de 710 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du Mozambique à cause du conflit, des cyclones tropicaux et des inondations.
Le conflit dans la province de Cabo Delgado
Depuis 2017, le conflit entre groupes armés et forces gouvernementales et leurs alliées traumatisent et forcent des milliers de familles à se déplacer dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique.
En décembre 2023, plus de 540 000 personnes étaient encore déplacées, tandis que 600 000 retournaient dans leur région d’origine.
Les besoins humanitaires urgents dans le Cabo Delgado, notamment pour l’accès à la nourriture, à l’eau, aux abris et aux services de base, y compris la santé et l’éducation, restent largement insatisfaits, tant pour les personnes déplacées que pour celles qui rentrent.
Le conflit a lourdement pesé sur la santé mentale des personnes, souvent traumatisées après avoir été témoins de meurtres, d’enlèvements et de violence sexuelle. Les familles de retour dans leur région d’origine ont souvent les mêmes besoins que celles qui restent déplacées, car elles ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance.