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Une lueur d'espoir pour Florence

Florence a 50 ans et vit dans la région rurale de Gutu au Zimbabwe. Elle a subi une biopsie car les médecins suspectaient un cancer du col de l’utérus. Florence n’a aucun revenu et n’a pas les moyens pour analyser les résultats de la biopsie. Les équipes MSF sont intervenues pour l’aider dans son désespoir.

Florence et son mari
Florence et son mari dans leur maison à Gutu © Mélanie Wenger . Gutu/Zimbabwe, 2016.

« En janvier 2016, je me suis sentie de plus en plus faible et j’ai commencé à avoir des saignements. Je me suis rendue à l’hôpital de Gutu et les médecins m’ont dit qu’il pouvait s’agir d’un cancer. Pour payer mes échantillons de sang, j’avais besoin de 5 euros mais je ne les avais pas. J’ai dû vendre la seule chèvre que j’avais pour avoir de l’argent.

Je me suis ensuite rendue dans un autre hôpital pour avoir de l’aide. Une assistance sociale m’a expliqué que pour subir une biopsie, je devais aussi payer les procédures administratives, mais je ne pouvais pas me le permettre. Dans mon village, les habitants m’ont prêté 90 euros pour payer les nouveaux échantillons de sang, pour interpréter les résultats et pour me rendre à l’hôpital et y rester une nuit. Un voisin m’a également donné une vache pour que je puisse la vendre et avoir à nouveau 90 euros. Parfois je me rends dans les champs de mes voisins pour travailler mais je suis trop faible pour le moment.

Florence et Tendai autour de la maison de Florence
Florence explique sa situation à Tendai, collaboratrice MSF , autour de sa maison à Gutu  © Mélanie Wenger . Gutu/Zimbabwe, 2016.

Après tout cela, je voulais que quelqu’un examine le résultat de la biopsie sans que je doive me rendre à l’hôpital car le trajet est pénible, il dure 2h30, j’ai des difficultés à marcher et c’est également onéreux. Ces  résultats doivent être obligatoirement ouverts par un médecin donc je n’ai pas le choix. 

Si je dois me faire retirer l’utérus et prendre des antibiotiques, je ne saurai jamais me le permettre financièrement (plus de 1000 euros en tout).

La bonne nouvelle de msf

Un jour début juin, une équipe de MSF est venue me rendre visite à la maison. Le docteur Abraham Mapfumo a ouvert mes résultats et m’a annoncé que le cancer ne s’était pas répandu. Je dois me faire retirer l’utérus. MSF m'a annoncé qu'elle allait m’aider pour l’opération et je ne devrai pas vendre la seule vache qu’il me reste. 

Florence, son mari et Tendai
En apprenant la bonne nouvelle, Florence a enlacé Tendai, collaboratrice MSF, l'émotion était palpable © Mélanie Wenger . Gutu/Zimbabwe, 2016.

J’ai de la chance de pouvoir compter sur le soutien de mon mari qui s’occupe de moi. Mes cinq enfants me soutiennent également, ils essayent de trouver un travail pour pouvoir m’aider financièrement.  »

MSF à Gutu

Depuis 2014, dans le cadre de son projet sida, MSF a développé dans la région de Gutu des services de dépistages du cancer du col de l'utérus pour la population. Les équipes sur place aident le ministère de la Santé et de l’Enfance zimbabwéen en organisant des sessions d’information dans les cliniques et en allant dans les villages de la région à la rencontre des patientes afin de leur expliquer l’importance du dépistage.