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Inondations au Pakistan : le point sur notre aide d'urgence le 17 octobre

Voilà maintenant sept semaines que le gouvernement pakistanais a déclaré l'état d'urgence et demandé le soutien de la communauté internationale. Le bilan des terribles inondations qui ont frappé le Pakistan s'élève désormais à plus de 1 700 morts. Les pluies ont nettement diminué en septembre et octobre et les niveaux d'eau dans les plaines baissent lentement, mais de nombreux villages sont encore sous l'eau et la plupart des personnes déplacées ne peuvent pas retourner chez elles.  Des milliers de personnes n'ont toujours pas accès à un abri, à de la nourriture ou à l'eau potable. Certains villages restent coupés de toute aide extérieure.

Le besoin en eau potable est encore très grand, les sources d'eau étant largement polluées. La situation en matière de sécurité alimentaire et de malnutrition est également préoccupante. Avec l’hiver rigoureux annoncé, les populations touchées seront particulièrement vulnérables dans les mois à venir.

Dès le début des inondations, Médecins Sans Frontières est venu en aide à la population. Aujourd'hui, plus de 1 800 personnes travaillent sur 7 projets à travers le pays. Nous continuons à développer notre aide d'urgence chaque jour.

À Charsadda, dans la province de Khyber Pakhtunkhuwa, nos équipes distribuent des colis d'aide aux habitants des différents villages. Ces paquets comprennent des ustensiles de cuisine, des articles d'hygiène et des moustiquaires. MSF, 5 octobre 2022
À Charsadda, dans la province de Khyber Pakhtunkhuwa, nos équipes distribuent des colis d'aide aux habitants des différents villages. Ces paquets comprennent des ustensiles de cuisine, des articles d'hygiène et des moustiquaires. © MSF, 5 octobre 2022

Pakistan : l’aide d'urgence de MSF en chiffres clés

  • Nos équipes ont effectué un total de plus de 23 600 consultations de patients par le biais de cliniques mobiles dans le Sindh, le Baloutchistan et le Khyber Pakhtunkhuwa.
  • Nous avons distribué plus de 8 400 kits de premiers secours. 1 500 familles sont désormais équipées, entre autres, de kits d'hygiène, d'ustensiles de cuisine et de moustiquaires.
  • Nous avons pu fournir plus de 8 millions de litres d'eau potable aux victimes des inondations dans le Sindh, le Baloutchistan et à Khyber Pakhtunkhwa.

Cliniques mobiles et eau potable au Baloutchistan

  • Nos équipes gèrent quatre cliniques mobiles, qui donnent des consultations externes à Jafarabad, Sohbatpur et Nasirabad. Jusqu'à présent, 10 165 personnes ont reçu des soins médicaux de nos équipes. Là-bas, nous traitons principalement les patients atteints de malaria, de diarrhée et de malnutrition.
  • À Dera Murad Jamali, nos équipes soutiennent les activités de l'hôpital, notamment les soins médicaux des femmes pendant l'accouchement et le traitement des patients nécessitant une hospitalisation. Le nombre d'admissions à l'hôpital a presque doublé par rapport aux mois précédant l'inondation.
  • À Chaman, plus de 734 personnes ont reçu des consultations médicales et à Quetta, plus de 1 753 consultations externes ont été données. La plupart de ces patients présentent des infections respiratoires ou des diarrhées aqueuses aiguës.
  • À Quetta, 14 réservoirs d'eau ont été installés et 45 000 litres d'eau potable sont livrés quotidiennement dans les zones touchées. Plus de 640 kits de secours contenant des articles d'hygiène, des ustensiles de cuisine et des moustiquaires ont également été distribués aux familles touchées.
Eén van de vele waterpunten met veilig, drinkbaar water die we hebben geïnstalleerd. Hier in Charsadda, Khyber Pakhtunkhuwa. © AZG, 5 oktober 2022
Un des nombreux points d'eau avec de l'eau potable que nous avons installés. Ici à Charsadda, Khyber Pakhtunkhuwa. © MSF, 5 octobre 2022

Cliniques mobiles et eau potable dans le Sindh

  • Deux cliniques mobiles sont également en cours de déploiement à Dadu. Jusqu'à présent, nous avons fourni des soins de santé primaires à 8000 personnes, traitées principalement pour des maladies de la peau, le paludisme et la diarrhée.
  • Nos équipes distribuent également plus de 150 000 litres d'eau potable par jour aux personnes présentes dans les différents camps grâce aux 12 camions-citernes qui sortent quotidiennement. Nous réparons également les points d'eau et avons installé 120 douches et 120 latrines.
  • Dans la ville de Sukkur, nous avons installé 13 réservoirs d'eau d'une capacité de 24 000 litres, remplis quotidiennement. Au total, 1 238 000 litres d'eau potable seront distribués à la population touchée par les inondations dans le nord du Sindh.
  • À Thul, dans le district de Jacobabad et dans le district de Shahdadkot, nous avons assuré 1 300 consultations externes, traitant les patients atteints de malaria et de malnutrition.
Le docteur Hafsa lors d'une conversation avec Rubina, une patiente vivant dans un camp de déplacés voisin, dans le district de Dadu, dans la province du Sindh.  Zahra Shoukat, 30 septembre 2022
Le docteur Hafsa lors d'une conversation avec Rubina, une patiente vivant dans un camp de déplacés voisin, dans le district de Dadu, dans la province du Sindh. ©  Zahra Shoukat, 30 septembre 2022

Cliniques mobiles et colis de secours à Khyber Pakhtunkhuwa

  • Dans le district de Charsadda, nos équipes gèrent quatre cliniques mobiles. Nous avons vu 3 833 patients souffrant d'infections respiratoires, d'infections oculaires, de diarrhées aiguës, d'infections cutanées graves et de maladies chroniques. 2 632 colis humanitaires ont été distribués aux familles touchées.
  • À Nowshera, nos équipes disposent d’une clinique mobile pour des consultations externes. Nous y avons soigné 504 patients et distribué 2 895 colis d'aide.
  • Nos équipes installent des réservoirs d'eau, des pompes à eau et des systèmes de filtration à différents endroits. Nous avons également commencé à nettoyer 1 500 puits dans le district.

Pendjab : intervention d'urgence en cours de déploiement

  • Nos équipes d'intervention d'urgence ont identifié les besoins primordiaux en matière de soins de santé primaires et d'eau potable dans le sud du Pendjab.
  • À Rajanpur et à Dera Ghazi Khan, nous étudions maintenant quand et comment lancer notre intervention.