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De plus en plus de migrants et de demandeurs d'asile vénézuéliens dans les rues du Brésil

Les migrants et demandeurs d'asile vénézuéliens sont de plus en plus nombreux à franchir la frontière avec le Brésil, où ils retrouvent dans la rue. Cet afflux migratoire s’est surtout accéléré depuis ce mois de juillet, à la suite de la réouverte des frontières entre les deux. Ils se retrouvent dans l'État brésilien de Roraima, où ils sont pour ainsi dire privés de soins de santé et autres services essentiels.   

En attente d'un statut légal... dans la rue

Chaque jour, des centaines de Vénézuéliens franchissent la frontière, dans l’espoir d’une vie meilleure et de plus de sécurité, pour eux-mêmes et leur famille. Chaque jour, ils seraient environ 500 personnes à rejoindre la petite ville de Pacaraima, en empruntant des trochas, des routes migratoires « secrètes ». Comme l’office en charge des migrations de la ville ne peut traiter que 65 demandes de statut par jour, la plupart de ces Vénézuéliens n’ont d’autre alternative que de vivre dans la rue, en attendant qu’il soit statué sur leur demande. 

De meeste Venezolanen die de grens oversteken komen terecht in het kleine grensstadje Pacaraima. Onze teams proberen hen daar zo goed mogelijk op te vangen door hen medische zorg te bieden
La plupart des Vénézuéliens qui traversent la frontière se retrouvent dans la petite ville frontalière de Pacaraima. Nos équipes essaient de leur venir en aide du mieux qu’elles peuvent, en leur dispensant des soins médicaux. ©

Mariana Abdalla

Pas d’accès aux soins de santé publique 

En novembre, selon l'Organisation internationale pour les migrations, plus de 3 000 personnes vivaient dans les rues de Pacaraima. Chaque jour, des centaines d’autres migrants viennent grossir les rangs de ces sans-abri. Selon la loi brésilienne, toute personne a droit aux services de santé publique, quel que soit son statut. Cependant, la réalité est bien différente, car les services de soins de santé sont surchargés et restent limités.

Des cliniques mobiles MSF pour dispenser des soins médicaux 

Afin de répondre aux besoins des migrants vénézuéliens, nos équipes sur le terrain ont organisé un système de cliniques mobiles pour dispenser des soins médicaux, assurer des services de santé sexuelle et reproductive, et offrir une assistance psychologique. À Boa Vista, il y aurait aussi deux milliers de sans-abri. Entre janvier et octobre 2021, 37 517 patients au total ont bénéficié d’une assistance dans ces deux villes. Pour de nombreux migrants, nos cliniques mobiles sont la seule possibilité d’accès aux soins.   

Symptômes de stress, de dépression et d'anxiété

Nous prenons surtout en charge des patients souffrant d'infections respiratoires et gynécologiques. Cependant, l’équipe en charge de la santé mentale a pour sa part constaté que 69 % des patients présentaient des symptômes de stress aigu, de dépression et d'anxiété. Le déracinement, la séparation d’avec les proches, les actes de violence et les très longs trajets à pied sont le plus souvent à l’origine de ces symptômes. Le Venezuela fait face depuis des années à une crise économique, à l’insécurité alimentaire et à une situation de violence et d’insécurité.