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Incendie du camp de Moria : où en est la situation ?

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, plusieurs incendies ont éclaté dans le camp de réfugiés de Moria, sur l'île grecque de Lesbos. Presque tout le camp est parti en flammes. Environ 12 000 hommes, femmes et enfants vivent aujourd'hui en dehors du camp, dans les rues de Lesbos, sans abri, sans nourriture, sans eau et sans savoir où aller. Nos équipes sont sur place pour répondre à leurs besoins. Suivez les dernières mises à jour ici.

MISE-à-jour du 9 octobre

Jeudi 8 octobre, de fortes pluies ont entraîné des inondations dans une partie du nouveau camp installé à Lesbos. Des dizaines de tentes abritant des personnes réfugiées ont été inondées et par la suite remplacées.

Mise-à-jour du 22 septembre

Dans le cadre du plan d'urgence visant à accueillir 12 000 personnes à Lesbos, les autorités grecques ont mis en place un nouveau camp sur l'île. 9938 y ont été transférés. Bien que la Commission européenne ait promis qu'en aucun cas un deuxième Moria ne sera construit, ce que nous voyons du camp pour le moment n'est pas bon signe. Dans le nouveau camp, il y a peu d'abris contre le vent et les intempéries, aucun soin médical approprié, une réduction des distributions de nourriture et des installations d'eau et d'assainissement inadéquates.

Mise-à-jour du 16 septembre : un nouveau camp en construction

  • Un nouveau camp est en cours de construction à Lesbos. Actuellement, environ 1000 personnes y sont hébergées. Il n'est pas clair pour l'instant s'il s'agit d'une solution d'urgence temporaire ou non.
  • Le gouvernement grec a fait de la relocalisation des demandeurs d'asile, des réfugiés et des migrants dans le nouveau camp une priorité. Nous soupçonnons que l'accès aux procédures d'asile ne sera accordé qu'aux personnes qui vivent dans ce nouveau camp. Cela serait inacceptable pour des milliers de personnes qui cherchent encore de meilleures conditions de vie.
  • Entre-temps, nous a également appris qu'un incendie avait éclaté dans le camp de réfugiés de l'île de Samos. Plus tôt dans la journée, deux patients infectés par le COVID-19 y ont été confirmés. Le feu a pu être éteint rapidement, aucune victime n'a été signalée. Nos équipes se tiennent prêtes à prodiguer des soins si nécessaire. Cet incendie montre que les tensions sur les îles grecques continuent de s'accroître.

Mise-à-jour du 15 septembre

MSF, avec 300 autres organisations, appelle à l’évacuation immédiate des personnes de Lesbos et des autres iles grecques. Cela ne peut plus durer. Vous pouvez signer la pétition ici.

Mise-à-jour du 14 septembre

  • Après l'évacuation de 408 mineurs, les autorités grecques ont clairement indiqué que personne ne quitterait l'île et qu'un nouveau camp serait construit. En attendant, cet abri d'urgence temporaire annoncé ne s’est pas réalisé. Six jours après l'incendie, environ 12 000 personnes dorment encore dans les rues.
  • Nos équipes ont mis en place une deuxième clinique d'urgence, proche des gens qui vivent dans la rue. Une première clinique avait déjà rouvert, juste à côté du camp incendié. En deux jours, ils ont soigné 164 personnes, principalement des enfants, des femmes enceintes et des parents isolés. La plupart des personnes souffrent de problèmes de santé liés aux événements de ces derniers jours.
  • Sur les 35 personnes atteintes du COVID-19 qui étaient maintenues en isolement avant les feux de camp de la Moria, seules 8 ont été retrouvées. Elles ne sont pas actuellement en isolement. Ces derniers jours, 550 personnes ont été testées pour le COVID-19. 14 d'entre elles sont infectées et sont actuellement hébergées dans des tentes séparées.
  • On ne sait pas encore si le plan d'urgence grec pourra accueillir 12 000 personnes dans des conditions d'hygiène qui empêcheront la propagation du COVID-19 ou d'autres maladies infectieuses. Les tensions sur l'île sont encore vives. Les anciens résidents du camp de Moria et les habitants de l’ile protestent contre ces plans, la police utilise des gaz lacrymogènes pour contenir la foule.

Mise à jour du 10 septembre

  • Dans la soirée du 9 septembre, deux autres incendies ont éclaté dans le camp. Certaines personnes, qui étaient retournées au camp pour trouver un abri pour la nuit, ont dû être évacuées à nouveau. Le camp reste pour l'instant un endroit très dangereux.
  • Le gouvernement grec a déclaré l'état d'urgence sur l'île de Lesbos. Selon les annonces, les demandeurs d'asile seront hébergés sur trois bateaux différents et des tentes seront fournies comme abris d'urgence.
  • Environ 400 mineurs non accompagnés ont été évacués vers le continent grec le 9 septembre.
  • Nous avons rapidement rouvert notre clinique avec une petite équipe et commencé à fournir une assistance médicale à une partie de la population réfugiée. Nous étudions actuellement d'autres possibilités pour apporter un soutien supplémentaire, éventuellement par le biais de cliniques mobiles.

8 ET 9 SEPTEMBRE : LA QUASI-TOTALITÉ DU CAMP DE RÉFUGIÉS BRÛLE

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, le camp de réfugiés de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, prend flammes à plusieurs endroits. L'incendie s'est rapidement propagé. Le lendemain matin, presque tout le camp était en cendres. Heureusement, aucun décès n'a été signalé jusqu'à présent. L'incendie a forcé nos équipes sur place à interrompre tous les services médicaux destinés à la population réfugiée, y compris la clinique pédiatrique. La cause de l'incendie est encore inconnue.

Le coordinateur du projet MSF à Lesbos, Marco Sandrone, était sur place au moment de l'incendie

« Nos équipes ont vu le feu se propager dans Moria et faire rage toute la nuit. Partout, nous voyions les personnes fuir massivement les lieux en flammes, sans savoir dans quelle direction aller. Les enfants sont effrayés et les parents sous le choc. Nous sommes soulagés qu'il ne semble y avoir aucune victime et nous travaillons maintenant sur les besoins immédiats des personnes ».

UNE ÉVACUATION IMMÉDIATE EST INDISPENSABLE

Notre première préoccupation est le sort des 12 000 personnes qui vivent aujourd'hui dans les rues de Lesbos :

  • nous examinerons d'abord l'aide dont elles ont besoin et nous serons prêts à leur apporter une aide d'urgence
  • nous demandons une fois de plus l'évacuation de ces personnes vers la Grèce continentale ou d'autres pays d'Europe.