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Philippines

Aux Philippines, MSF s'emploie à améliorer les soins en santé sexuelle et génésique chez les habitants des bidonvilles de Manille, et à porter secours aux déplacés internes et réfugiés de retour après le conflit sur l'île de Mindanao.

Pour Nur Jannah Barandia, psychologue MSF, il est important pour les enfants de retrouver le sentiment de normalité. Cela peut se faire, par exemple, par le dessin. © MSF, septembre 2017.
Selon Nur Jannah Barandia, psychologue MSF, il est important pour les enfants de retrouver un sentiment de normalité. Cela peut se faire, par exemple, par le dessin. © MSF, septembre 2017.

Depuis 2016, nous gérons un programme intégré en santé sexuelle et génésique dans des cliniques à San Andres et Tondo, deux bidonvilles parmi les plus peuplés et les plus pauvres de la capitale. En collaboration avec une organisation locale, Likhaan, nous ciblons en particulier les besoins des filles et des jeunes femmes, et fournissons planning familial, soins pré- et postnatals, prise en charge des maladies sexuellement transmissibles, et dépistage et traitement du cancer du col de l'utérus. Malgré la stigmatisation dont elles sont l'objet aux Philippines, les victimes de violence sexuelle sont de plus en plus nombreuses à consulter à notre clinique. De plus, nous déployons une clinique mobile quatre fois par semaine, principalement à Tondo, pour les patients dans l’incapacité de venir à la clinique fixe. 

En 2019, nos équipes ont animé plus de 15 000 sessions de planning familial et dépisté 4352 femmes pour le cancer du col de l'utérus. Parmi elles, 289 ont été traitées par cryothérapie, une procédure qui détruit par congélation à l'azote liquide la zone du col ciblée. Nous avons aussi collaboré avec les autorités sanitaires pour vacciner 2230 filles contre le papillomavirus humain, responsable du cancer du col de l'utérus.

Nous avons poursuivi nos activités à Marawi, une ville de la Région autonome Bangsamoro en Mindanao musulmane, où les indicateurs de santé sont les plus mauvais des Philippines et où des conflits éclatent fréquemment.

En 2017, une bataille pour le contrôle de Marawi avait détruit plus de 70% des structures de santé de la ville et poussé environ 200 000 personnes à fuir. En 2019, plus de 70 000 étaient encore déplacées, et avaient un accès limité aux soins médicaux. Nous dispensons des soins de base et en santé mentale, et des traitements contre les maladies non transmissibles dans trois structures de santé de la région.

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