Les maternités MSF
Un tiers des bébés nés dans la province Khost voient le jour dans la maternité MSF où les équipes se concentrent sur les accouchements compliqués et tentent de réduire la mortalité maternelle, toujours trop élevée.
A l’est de Kaboul, dans la clinique d’Ahmad Shah Baba, l’équipe MSF est constituée de 191 professionnels qualifiés Afghans ou internationaux. Ils gèrent un service d’urgence, un bloc opératoire, une consultation ambulatoire, une maternité et une consultation tuberculose. MSF y réalise chaque année près de 1.000 opérations chirurgicales, 15.000 accouchements et dispense 10.000 consultations prénatales.
Dans la même logique d’assistance, MSF a ouvert fin 2014 un service de maternité au sein de l’hôpital de Dasht-e-Barchi, à l’ouest de Kaboul cette fois. La zone comprend plus d’un million d’habitants mais ne dispose que d’un seul hôpital et de 3 centres de santé publics.
Kara Blackburn est sage-femme en Australie, elle vient d’évaluer le projet d'obstétrique d'urgence et de soins néonataux installé au sein de l’hôpital. « La population Hazara dont nous nous occupons est économiquement vulnérable, marginalisée depuis très longtemps et chassée de ses zones d’origine par des années de conflits dans les diverses provinces de l'Afghanistan.
Nous offrons des soins spécialisés, gratuits et de qualité aux mamans comme aux bébés. Cela se sait et le bouche à oreille a fait son œuvre. Au cours des dernières 24 heures de ma visite, l'équipe a assisté 60 accouchements : un chiffre énorme pour n'importe quel hôpital ! Et pourtant, tout le monde a tenu la cadence et la qualité des soins a été assurée. J'étais vraiment impressionnée. L’hôpital où je travaille en Australie aurait du mal à gérer un tel volume !
En tant que centre de référence, nous prenons aussi bien en charge les grossesses et accouchements sans complication que les cas à hauts risques. Il est donc capital de disposer de services obstétriques d'urgence. »
Fatima Nawrozi est infirmière. Elle travaille au sein de l'unité des nouveau-nés. « Je m'occupe surtout des nouveau-nés devant être réanimés. Les cas les plus difficiles sont les prématurés qui demandent beaucoup de temps et d'observation. C’est aussi le cas pour les nouveau-nés souffrant d'asphyxie car ils souffrent souvent de convulsions et ont besoin d’oxygène ainsi que d'un traitement contre l'hypoglycémie. Lorsqu'un bébé est guéri, ou qu'un nouveau-né malade réagit bien au traitement, c'est vraiment très gratifiant. La communauté nous fait confiance. Les gens savent que leurs bébés recevront gratuitement des soins de qualité. Nous sommes neutres, nous sommes sans frontières, nous traitons toutes les personnes.»
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