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Le nord de la Syrie frappé par la plus importante vague de COVID-19 jamais enregistrée dans la région

Le nord de la Syrie est actuellement frappé par la plus importante vague de COVID-19 jamais enregistrée dans la région. Les besoins ont rapidement dépassé les réserves limitées d'oxygène, et les établissements de santé manquent de kits de dépistage. Dans le nord-ouest, le système de santé est désormais incapable de faire face à la situation, tandis que dans le nord-est, le virus se propage à un rythme inquiétant.

Moins de la moitié des centres COVID-19 fonctionnent dans le nord-ouest

Dans le nord-ouest du pays - où seuls 3% des quatre millions d'habitants sont vaccinés contre le COVID-19 - le nombre de cas confirmés a presque doublé en septembre, avec près de 73 000 cas recensés. « Le pic atteint lors de cette vague a été de 1500 cas par jour, alors qu'il n'a jamais dépassé 600 cas par jour lors des vagues précédentes », explique Francisco Otero y Villar, chef de mission MSF.

Tot juni hebben we COVID-19-patiënten behandeld in het ziekenhuis van Raqqa
Jusqu'en juin, nous avons traité les patients  COVID-19 à l'hôpital de Raqqa, dans le nord-est de la Syrie. Nos équiês soutiennent actuellement un centre COVID-19 dans cette ville. © Florent Vergnes, juin 2021

« Dans la région, seuls 16 des 33 centres de traitement COVID-19 fonctionnent. Des patients nécessitant d'oxygène ou de soins intensifs doivent attendre qu’un lit ou un ventilateur se libère, ce qui entraîne un taux de mortalité plus élevé que lors des vagues précédentes », poursuit notre chef de mission.

MSF intensifie ses opérations

Dans le nord-ouest, nos équipes :

  • travaillent dans deux centres d'isolement dans le gouvernorat d'Idlib, dont la capacité d’accueil est en train d’être étendue
  • soutiennent deux centres de traitement communautaires à Afrin et Al-Bab, et poursuivent leur soutien au centre de traitement des maladies respiratoires d’Afrin
  • effectuent des tests COVID-19 et distribuent des kits de prévention via des cliniques mobiles dans les camps de déplacés, où se concentrent plus de 13% du total des cas confirmés.

Un grave manque d’oxygène dans le nord-est

Dans le nord-est, alors qu’en moyenne 342 personnes par jour ont été testées positives fin septembre, le seul laboratoire de la région capable de réaliser des tests PCR est à court d’intrants et risque de devoir arrêter toutes ses analyses dans les semaines à venir. L'approvisionnement en oxygène est également soumis à de fortes pressions ; le centre de traitement COVID-19 de Hassakeh est contraint de s'approvisionner en bouteilles d'oxygène dans les villes voisines de Qamishli, Raqqa et Tabqa.

« En réponse à cette nouvelle vague de covid-19, MSF s'associe à une organisation locale dans les centres de traitement de Hassakeh et de la ville de Raqqa », explique Hanna Majanen, responsable médicale d'urgence de MSF. « Mais notre capacité à nous approvisionner en oxygène est mise à rude épreuve, et nous craignons que si le nombre de cas positifs ne diminue pas, nous ne soyons plus en mesure de répondre à toutes les demandes. »

Des efforts sont plus que nécessaires

Aujourd'hui plus que jamais, des efforts doivent être consentis pour éviter que les établissements de santé du nord de la Syrie, déjà en proie à de grandes difficultés avant la pandémie, ne s'effondrent totalement sous le poids de la pandémie. Sont nécessaires urgemment :

  • le soutien et la protection du personnel de santé
  • la fourniture de kits de dépistage et d'oxygène
  • l'augmentation de la capacité en lits dans les hôpitaux
  • l'extension de la couverture vaccinale.