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Graves pénuries alimentaires au sud de Madagascar : nos équipes reprennent les distributions de nourriture

Le sud de Madagascar est confronté depuis plusieurs mois à de graves pénuries alimentaires. En cette période de soudure, les familles de cette région désertique dépendent de l’aide alimentaire et des distributions d’eau pour leur survie. En novembre, nos équipes ont donc repris les distributions alimentaires.

Nous avions déjà organisé une première série de distribution de vivres en mars dernier. Cette activité avait pu être suspendue après les récoltes relativement bonnes du mois de juillet. Avec la période de soudure, la situation est en train de s’aggraver à nouveau, nous obligeant à intervenir une nouvelle fois. 

Dit meisje vertont symptomen van acute ondervoeding. Ze wordt onderzocht in één van onze mobiele klinieken door dokter Soatineza. Sinds maart van dit jaar zijn onze teams permanent aanwezig in deze regio.
Cette petite fille présente des symptômes de malnutrition aiguë. Elle est examinée dans l’une de nos cliniques mobiles par le docteur Soatineza. Depuis mars 2021, nos équipes sont présentes en permanence dans la région. Parallèlement à la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition, nous distribuons à nouveau des colis alimentaires aux familles © Rijasolo

Des distributions de vivres essentielles à la survie

Les distributions alimentaires sont assurées grâce à six cliniques mobiles installées sur différents sites des districts d’Amboasary et d’Ambovombe, au sud de Madagascar. Ces colis d’aide alimentaire sont distribués aux familles des enfants admis dans nos centres nutritionnels.   

« Si nous voulons éviter de devoir prendre en charge des milliers d’enfants souffrant de malnutrition dans les prochains mois, nous devons continuer les distributions alimentaires. Elles sont essentielles à la survie », explique Anaïs Prudent, coordinatrice d’urgence pour MSF. Fin novembre, près de 9 500 enfants avaient été pris en charge dans nos cliniques mobiles. 

Risque de malnutrition aiguë 

« Nous avons soigné des enfants qui n’avaient rien bu depuis 24 heures et qui n’avaient plus la force de s’alimenter... Je me souviens de ce bébé de 8 mois qui ne pesait que 3,6 kilos », continue Anaïs Prudent. « L’état de malnutrition chronique de certains enfants qui souffrent d’un retard de croissance s’aggrave dès que la nourriture vient à nouveau à manquer. Ils risquent de basculer dans la malnutrition aiguë sévère. »  

Garantir l’approvisionnement pour les trois années à venir 

Dans cette course contre la montre pour lutter contre la malnutrition, l’approvisionnement en eau joue aussi un rôle crucial. Deux de nos équipes sillonnent donc la région pour s’assurer du bon fonctionnement des pompes à eau, contrôler la qualité de l’eau, identifier les pompes défectueuses et les réparer. Grâce à ces interventions, nous avons la garantie que les communautés auront accès à l’eau pendant au moins deux à trois ans. Quarante pompes à main ont été remises en état et dix forages de grande profondeur sont en cours afin d’assurer l’approvisionnement en eau dans la région. 400 mètres cubes d’eau ont également été distribués dans les communautés, à l’aide de camions-citernes.    

« Nous n’espérons aucune amélioration de la situation alimentaire dans les semaines à venir. L’aide que nous apportons sur le terrain aux populations est essentielle pour leur permettre de tenir le coup jusqu’aux prochaines récoles », conclut Anaïs Prudent.