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Conflit en Afghanistan : la situation à Lashkar Gah, Kandahar et Kunduz

La violence a repris de plus belle en Afghanistan depuis mai dernier. Des combats opposent les forces afghanes à l'Émirat islamique d'Afghanistan (également connu sous le nom de Taliban), notamment dans les capitales provinciales. Le nombre de morts et de blessés augmente chaque jour, les personnes sont déplacées à grande échelle et les services médicaux sont sous pression. Le conflit reste instable, avec des flambées de violence dans différentes régions du pays. Dans trois régions où nous travaillons, Lashkar Gah et Kandahar au sud, et Kunduz au nord, les impacts de la violence se font cruellement sentir. Les combats se poursuivent également autour de la ville de Herat.

In en rond de stad Kunduz wordt hevig gevochten. Voor de vele mensen op de vlucht, richtten we een tijdelijke kliniek op. Maar liefst 3.400 medische consulten voerden we uit in de eerste 12 dagen.
De violents combats ont lieu dans et autour de la ville de Kunduz. Nous avons mis en place une clinique temporaire pour les nombreuses personnes en fuite. Au cours des 12 premiers jours, nous y avons mené 3400 consultations médicales. © Prue Coakley, 10 juillet 2021.

adaptation de nos projets médicaux à l'évolution des besoins

Dans certaines villes, comme Lashkar Gah et Kunduz, les structures médicales sont en première ligne. Notre personnel continue de dispenser des soins dans tous nos projets, que nous adaptons constamment pour répondre rapidement à l'évolution des besoins.

Alors que les combats gagnent les villes, les hôpitaux continuent de fonctionner, mais la menace de la violence est constante. Nous appelons à nouveau à ce que les patients, le personnel médical et les institutions médicales soient respectés en toute circonstance.

Lashkar Gah : les combats approchent, mais l'hôpital continue de fonctionner

Dans la ville de Lashkar Gah, de violents combats se déroulent depuis plus d'une semaine. Nous prenons en charge les urgences médicales, obstétriques et chirurgicales à l'hôpital de Boost, malgré la courte distance qui nous séparent des bombardements, des attaques au mortier et à la roquette, et des frappes aériennes.

Le 9 août, une roquette a explosé dans l'enceinte de l'hôpital, près du service des urgences, mais heureusement, il n'y a pas eu de blessés. Jusqu'à présent, le personnel a pu assurer le fonctionnement de tous les services de l'hôpital. La semaine dernière, nos équipes ont effectué 20 opérations en une journée. Beaucoup de personnes ayant fui la ville, moins de patients viennent se faire soigner à l'hôpital.

Mahmood wordt verzorgd door ons team in Boost, in de provincie Helmand. Hij werd neergeschoten toen hij probeerde te vluchten uit zijn huis.
Mahmood est pris en charge par notre équipe à Boost, dans la province de Helmand. On lui a tiré dessus alors qu'il tentait de s'enfuir de son domicile. © Tom Casey, mai 2021.

Kunduz : un bureau transformé en service de traumatologie

La semaine dernière, la ville de Kunduz est tombée aux mains des talibans. Lorsque la violence a augmenté en juillet, nous avons transformé un bureau en un centre de traumatologie de 25 lits. Là, nous avons pu soigner les personnes souffrant de blessures causées par des explosions, des balles et des éclats d'obus.

Au cours de la première semaine d'août, nous y avons traité 127 patients. Parmi eux, 27 enfants de moins de 16 ans. Nous soutenons également une unité de traumatologie en dehors de la ville de Kunduz, à Chahar Dara. Au cours de la première semaine d'août, nous y avons stabilisé 126 blessés.   

In het operatiekwartier in het traumacentrum in Kunduz verzorgen we een oorlogsgewonde.
Une personne blessée en train d’être opérée au centre de traumatologie de Kunduz. © Evangeline Cua, 2 août 2021.

Depuis que les combats ont éclaté, des centaines de milliers de personnes ont fui. Certains ont cherché à se mettre à l'abri dans des campements informels en zone urbaine, avec un accès limité aux services de base tels que la nourriture, le logement et les soins médicaux.

En juillet, nous avons ouvert une petite clinique pour femmes et enfants déplacés à Sar Dawra, juste à l'extérieur de Kunduz. La clinique a soigné environ 300 patients par jour, et nous avons également distribué de l'eau potable à la population déplacée. En août, nous avons transféré ces activités à une autre organisation afin que les équipes puissent se concentrer sur la prise en charge des traumatismes.

Kandahar : nous prenons en charge des enfants de moins de cinq ans

Dans la ville de Kandahar, nous avons mis en place une clinique temporaire afin de dispenser des soins médicaux aux enfants de moins de cinq ans dans le camp de Haji, une structure informelle qui abrite actuellement 500 personnes déplacées. Nous soignons principalement des enfants souffrant de maladies respiratoires, de diarrhée et d'anémie. Nous avons également réhabilité des points d'eau et fourni des toilettes et des douches.

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