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Afflux massif de blessés dans un hôpital cogéré par MSF, après un bombardement à Idlib

Le samedi 11 décembre 2021, 15 personnes ont été amenées en urgence dans l’un des hôpitaux cogérés par Médecins Sans Frontières à la suite d'une frappe aérienne dans le gouvernorat d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie.

11 enfants blessés: le plus jeune a à peine deux ans

Onze enfants de moins de 14 ans et deux femmes figuraient parmi les victimes, le plus jeune a à peine deux ans. Deux personnes sont malheureusement décédées avant d’atteindre la structure de santé. Une patiente de 4 ans est arrivée dans un état critique. « Il y avait des éclats d’obus incrustés dans son petit corps” explique Dr. Jihad Ismail*, le responsable des activités médicales de MSF en parlant de la petite fille. « Notre équipe médicale est heureusement parvenue à la stabiliser, mais c’était tout de même très choquant de voir ses blessures. Les autres patients souffraient de blessures légères ou modérées. »

De nombreuses victimes, une fois de plus

 « Ce n’est pas la première fois que nous faisons face à un afflux massif de blessés dans l’un des hôpitaux que nous cogérons dans le nord-ouest de la Syrie », il ajoute. « Mais c’est rare de voir autant d’enfants. C’est particulièrement difficile de voir des enfants, qui n’ont vécu que le conflit dans leur courte vie, devenir non seulement des témoins mais aussi des victimes directes d’une telle violence. »

Frappes aériennes dans le nord-ouest de la Syrie, malgré le cessez-le-feu

Le besoin de répondre aux urgences médicales, qu’elles soient liées à des afflux massifs de blessés ou des épidémies reste extrêmement élevé dans le nord-ouest de la Syrie, compte tenu de la volatilité du contexte. Malgré le fait qu’un cessez-le-feu ait été signé en mars 2020, les frappes aériennes en tirs d’artillerie continuent de manière régulière. Les équipes de MSF restent prêtes à répondre à plusieurs urgences, nous suivons de près l’évolution de la situation et, quand nécessaire, nous augmentons notre capacité à répondre pendant et après les urgences pour répondre aux besoins de la population. La population et le système de santé ont déjà été très impactés par plus de dix ans de conflit, et un afflux massif de blessés tel que celui-ci ne fait qu’illustrer à quel point le besoin de soins médicaux vitaux reste élevé.

*le nom a été changé pour protéger l'identité