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Asante sana, merci beaucoup !

Country
Burundi

Première Mission bannerMême si mon voyage fut de courte durée, le retour à la vie normale demeure étrange. Passer en quelques heures de la vie d'un MSF sur le terrain à un étudiant plongé dans ses cours a de quoi dérouter non?

Mais aussi court fût-il, ce voyage restera une expérience riche et inoubliable. Outre les paysages, la culture et la vie en générale du Burundi, j'ai pu étendre mes connaissances sur MSF. Et quand je parle de connaissances, je parle surtout de ce qu'on ne peut pas apprendre en conférence ou en réunion. Par exemple, la vie des expatriés sur le terrain, leurs conditions de travail ou de sécurité, l'ambiance en général, etc. Bien que je pense que ces aspects varient fortement d'une mission à l'autre, ce voyage m'aura servi d'aperçu de la situation sur le terrain.

Bien sûr, j'ai également pu approfondir les aspects plus théoriques de MSF, lors de ce voyage. Les informations sont arrivées au fil des visites, des briefings, mais aussi au fil des discussions le soir avec les expatriés et le staff national. Par exemple, l'aspect coordination était absolument nouveau pour moi. J'ignorais tout de la coopération qui peut s'installer entre MSF et les autorités locales. Les activités de communication avec la population comme les dépistages sont aussi une composante des missions que j'ai appris à connaitre durant ce voyage. Bien entendu, j'ai également pu élargir mes connaissances sur l'aspect plus logistique et sur l'organisation des missions.

Quant à savoir si ce voyage m'a convaincu de travailler pour MSF, j'avoue que je ne suis encore sûr de rien. Pour l'instant, l'expérience me tente et ma motivation reste intacte, je dirais même qu'elle a grandi, car j'ai maintenant une idée beaucoup plus claire du travail de MSF. Pourtant si je réalise la liste des inconvénients et des avantages, je constate que si la balance entre les deux n'a pas changé, le contraste, lui, a augmenté. J'entends par là que mes connaissances se sont approfondies et que je ne considérais pas tous les aspects d'une mission. Certains désavantages étaient clairement sous-estimés avant le voyage, mais d'autres points positifs sont plus gratifiants que prévu.

Quoi qu'il en soit, je pense que vivre sur le terrain est une expérience enrichissante, pas toujours facile, car les défis et les difficultés à relever sont nombreux (différences culturelles, conditions de travail, éloignement des proches...), mais surmonter ces obstacles procure une satisfaction professionnelle bien plus riche qu'en Belgique.

Avant de terminer ce blog, il serait impoli de ne pas y glisser un mot pour tous les médecins, les logisticiens, les infirmiers, les techniciens de laboratoires, les personnes à l'administration ou à la communication, les membres du staff national... A toutes les personnes qui ont travaillé, et qui nous ont permis, à Lisa et à moi même, de découvrir le terrain. Je souhaiterais en particulier remercier Odette, qui nous a fidèlement guidés à travers le pays aux 1001 collines. Enfin, Christof, mes derniers remerciements (et non les moindres) sont pour toi, merci d'avoir organisé et partagé ce voyage avec nous.

A tous, "asante sana".

- Pierre