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Ukraine : des patients atteints de troubles psychiatriques et neurologiques ont été évacués de l'hôpital surpeuplé de la ville de Kharkiv

Nos équipes du train médical ont évacué plus de 200 patients souffrant de troubles neurologiques et psychiatriques de la ville de Kharkiv, située sur la ligne de front. Ils ont été transférés d'un hôpital bondé, où certains dormaient à même le sol, vers deux établissements de soins à Kiev. Là-bas, ces patients vulnérables pourront continuer à recevoir les soins de qualité dont ils ont besoin.

À la gare de Kiev, notre médecin Yaroslav Vodolaga emmène un patient vers un bus qui le transportera vers un hôpital de Kiev. Nos équipes viennent de réaliser deux évacuations de Kharkiv à Kiev en 36 heures. Hussein Amri, 23 septembre 2022
À la gare de Kiev, notre médecin Yaroslav Vodolaga emmène un patient vers un bus qui le transportera vers un hôpital de Kiev. Nos équipes viennent de réaliser deux évacuations de Kharkiv à Kiev en 36 heures. © Hussein Amri, 23 septembre 2022

Les patients atteints de Parkinson, d'Alzheimer ou de maladies mentales graves ont été évacués

« Nous avons procédé à deux évacuations en 36 heures. Les patients à bord étaient atteints de maladies diverses. » explique Émilie Fourrey, coordinatrice du projet. « Certains étaient des personnes âgées souffrant de troubles neurologiques tels que la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Nous avions aussi beaucoup de patients souffrant de troubles psychotiques aigus. Certains patients étaient évidemment très agités, mais le voyage à Kiev s'est bien déroulé. Les patients seront transférés dans deux établissements différents, où nos équipes continueront à surveiller leur état. »

Certains hôpitaux de première ligne se retrouvent sans eau, électricité, nourriture ou médicaments

De nombreux établissements de santé situés sur les lignes de front dans l'est et le sud-est de l'Ukraine sont confrontés à des problèmes majeurs qui rendent les soins de leurs patients difficiles. Certains hôpitaux sont privés d'eau et d'électricité ou peinent à fournir suffisamment de nourriture et de médicaments.

L'infirmier Denys Babiy a évacué les patients de Kharkiv à Kiev. Hussein Amri, 23 septembre 2022
L'infirmier Denys Babiy a évacué les patients de Kharkiv à Kiev. © Hussein Amri, 23 septembre 2022

« J'ai travaillé dans un wagon avec neuf patients alités. Quand je leur donnais à manger, ils réclamaient deux repas. Les gens avaient si faim qu’on pouvait voir leurs os et leurs côtes. », raconte Denys Babiy, l'un de nos infirmiers à bord. « Ils avaient l'air d'avoir souffert de malnutrition pendant longtemps. C'était difficile à voir."

Une tentative d'évacuation précédente interrompue à cause des bombardements

Début septembre, plus de 600 patients psychiatriques figuraient sur la liste d'évacuation d'un institut spécialisé de Kharkiv. Une précédente tentative d'évacuation a dû être interrompue à cause du bombardement de l'établissement. Cette attaqué a tué quatre membres du personnel médical et deux patients. Finalement, tous les patients ont pu être transférés vers un hôpital de la ville de Kharkiv, faisant passer le nombre de patients sur place de 400 à plus de 1 000. 

Hébergement temporaire dans un hôpital surpeuplé

« Le personnel de cet hôpital a fait tout ce qu'il pouvait pour accueillir un maximum de patients. Mais il est devenu de plus en plus difficile de s'occuper de tout le monde. Ils n'ont pas assez de lits, de médicaments et de personnel pour tous les prendre en charge. » déclare le docteur Borys Potapov, qui a participé à l'évacuation des patients de Kharkiv vers Kiev.

Les services d'évacuation se poursuivent

Nos équipes en Ukraine ne se contentent pas d'évacuer les patients avec des trains médicaux. Un service d'ambulance évacue également les patients dans un état critique de 11 hôpitaux de première ligne. Au cours des trois premières semaines de septembre, 277 patients ont été transférés vers des établissements plus sûrs. L'évacuation des patients vers les hôpitaux de l'ouest du pays, loin des lignes de front, devrait soulager la pression sur les établissements de santé de l'est.