Rohingya : comment la feuille de taro est devenue le symbole de leur apatridie

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Dix artistes rohingyas, dix enfants et les limites du camp de réfugiés de Kutupalong. Ensemble, ils ont imaginé un symbole qui raconte d'une nouvelle manière l'histoire de l'apatridie des Rohingyas.

Ce projet de plaidoyer, une campagne conjointe du Creative Advocacy Partnership (CAP) et de Médecins Sans Frontières (MSF), s'appuie sur quatre années de collaboration avec les communautés rohingyas de Sydney, de Malaisie et du Bangladesh.

Deux petits gars sous une feuille de tayer

Photo : La feuille de taro montre comment les Rohingyas se sentent en tant qu'apatrides. Ça vient d'un proverbe : Hoñsu Fathar Faaní, qui parle de comment l'eau reste sur une feuille de taro, comme si elle flottait, et quand le vent souffle, elle roule sans rien laisser derrière elle.

Qu'est-ce que le plaidoyer créatif ?

MSF bosse avec le Creative Advocacy Partnership (CAP), un groupe d'activistes, d'artistes et de designers australiens qui utilisent des pratiques créatives pour apporter des changements positifs. Le CAP bosse avec des communautés pour créer  ensemble: œuvres d'art, installations, événements, récits audio, poèmes, conférences ou spectacles... Ce projet vise à connecter les gens, changer les récits oppressifs et renforcer la façon dont les communautés plaident pour le changement.

En 2023, MSF et le CAP ont travaillé ensemble pour produire Two Crows : Creative advocacy in the Kutupalong refugee camp, Bangladesh, dans le cadre duquel des artistes australiens ont collaboré avec des conteurs rohingyas, des familles et des vanniers pour créer un kyssa (conte populaire) sur deux corbeaux, l'un de la ville et l'autre de la campagne, qui se rencontrent dans un banian et apprennent la valeur de l'intelligence et de l'unité dans les moments difficiles.