Rapport MSF sur les migrants et réfugiés au hub humanitaire à Bruxelles : "Une fuite sans fin"
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Depuis septembre 2017, une population de migrants et de réfugiés réside dans et autour du parc Maximilien et de la gare du Nord de Bruxelles.
Depuis octobre 2017, Médecins Sans Frontières fournit des soins en santé mentale à ce groupe de migrants et de réfugiés dans le cadre d’un projet commun avec d’autres organisations humanitaires belges et d’initiatives citoyennes (Médecins du Monde, CIRÉ, Vluchteling Werk Vlaanderen, Oxfam Solidarité et la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés) : le hub humanitaire.
En juillet 2018, les chercheurs de MSF ont interrogé 47 visiteurs du projet à l’aide d’un questionnaire semi-structuré et d’une interview afin de déterminer leurs besoins, leur trajectoire et leurs projets pour l’avenir, leur expérience de la violence et de la discrimination ainsi que la façon dont ils perçoivent l’accueil en Belgique et les services au sein du hub humanitaire. Les résultats ont été consignés dans un rapport.
Les trois points à retenir :
- Seulement 4 des 47 personnes interrogées avaient l'intention de se rendre au Royaume-Uni dès le début de leur périple. Les autres semblent avoir commencé à y penser une fois qu’elles étaient déjà en Europe, après l’échec de leur tentative de s’y installer et face à tous les évènements qui ont contribué à alimenter leur déception et désillusion.
- Parallèlement aux désillusions par rapport à l’Europe, leurs souffrances psychologiques augmentent également. Une personne sur 4 attribue ses problèmes psychologiques à des expériences vécues en Europe (conditions de vie médiocres, incertitude quant à la procédure à suivre, comportement de la police...). Bien que tous les migrants et réfugiés interrogés aient subi des formes de violences avant leur arrivée en Europe, ils développent ici de l’anxiété, des troubles liés à une dépression et des pensées suicidaires.
- MSF, avec les autres partenaires du hub, plaide pour une application plus fluide du règlement de Dublin et la création de centres d'accueil et d'orientation pour ce groupe de personnes.