Suite aux violents combats qui ont éclaté samedi matin dans la ville de Bangassou (province de Mbomou), MSF appelle les groupes armés à mettre en place un cessez-le-feu pour permettre aux blessés un accès aux soins médicaux d’urgence.
« Depuis samedi, MSF a reçu 27 nouveaux blessés. Cependant, nos équipes ont connaissance de plusieurs autres blessés à Bangassou, qui sont pris au piège des tirs incessants et dans l’incapacité d’accéder à l’hôpital. Nous demandons un cessez-le-feu à tous les groupes armés qui se battent actuellement à Bangassou pour nous laisser aller chercher les blessés et offrir le minimum d’assistance humanitaire à la population, » plaide René Colgo, chef de mission adjoint pour MSF actuellement sur place.
Une partie des habitants ont fui la ville, mais les autres sont barricadés dans leur maison ou ont cherché refuge dans des lieux qu’ils espèrent sûrs. Il est pour l’instant impossible d’avoir une idée précise du nombre de victimes car l’intensité des combats empêchent tout mouvement au centre ville.
« Nous voulons aussi rappeler à toutes les parties au conflit leur devoir de respect envers les populations civiles, le personnel et les structures médicales, y compris les services de référence et les ambulances,» continue René Colgo, « car toute personne blessée, même en temps de guerre, à le droit à une assistance humanitaire. »
Lundi dernier (8 mai), l’organisation a traité 12 autres blessés dans l’hôpital qu’elle soutient à Bangassou, suite au combat qui a pris place le lundi 8 mai, à 25 kilomètres de la ville, entre les forces onusiennes et un groupe armé.
MSF a lancé en Belgique une campagne digitale la semaine dernière pour sortir la République centrafricaine de l’oubli. Plus d’infos: www.visiterca.be