Nouvel afflux de blessés dans la capitale centrafricaine
Alors que les populations de certains quartiers de Bangui, capitale de la République centrafricaine, ont de nouveau été les victimes de tirs indiscriminés début mai, les équipes médicales de Médecins Sans Frontières ont encore une fois répondu présentes pour prendre en charge les blessés qui affluaient dans ses structures.
Cinq blessés ont été reçus à la maternité de Gbaya Dombia, où ils ont été stabilisés avant d’être déchargés. L’un d’entre eux, dans un état critique, a été transféré à l’hôpital MSF Sica. L’hôpital Sica a, quant à lui, reçu à la mi-‐journée plus d’une cinquantaine de blessés, tous blessés par balle. Six ont malheureusement succombé à leurs blessures.
L’hôpital Sica est l’un des deux seuls hôpitaux de Bangui capable d’assurer une prise en charge chirurgicale d’urgence et les équipes MSF ont le devoir d’y fournir des soins gratuits à toute personne qui en a besoin.
« C’est à l’arrivée d’une ambulance qu’une foule en colère s’est regroupée devant le portail de notre hôpital de Sica, menaçant directement la structure de l’hôpital et entravant l’accès des autres ambulances, » explique Anne-‐Marie Boyeldieu, cheffe de mission pour MSF.
« Nous comprenons la colère des gens, mais il est essentiel que chacun se souvienne qu’un hôpital est un lieu de soin pour tous. Les médecins sont engagés à soigner chaque blessé indépendamment de son identité, de son origine, de ses croyances religieuses ou politiques. »
C’est en temps de crise qu’on a le plus besoin des hôpitaux, des ambulances et du personnel de santé. MSF demande encore une fois la contribution de chacun pour que les soins soient garantis à tout le monde.