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MSF à la conférence sida à Durban: seul un effet domino positif pourra arrêter l’épidémie

Médecins Sans Frontières prend part cette semaine à la conférence internationale sur le sida à Durban avec 18 000 autres participants. Notre message: seul un effet domino positif pourra arrêter l’épidémie. 

Jusqu’au 22 juillet, 18 000 scientifiques, décideurs, leaders mondiaux et personnes qui vivent avec le VIH prendront part aux discussions à propos du but à atteindre en 2020 : la mise de 30 millions de personnes sous traitement. Notre message : pour mettre un terme à l’épidémie du sida, les personnes doivent être testées le plus tôt possible, les projets doivent se rendre au sein des communautés et les soins doivent être améliorés particulièrement en Afrique de l’ouest et centrale. En bref : nous devons créer un effet domino positif. 

En Afrique de l’ouest et centrale, 6,5 millions de personnes vivent avec le VIH et seulement 1 personne sur 4 est sous traitement. Un tiers des décès est provoqué par le sida dans cette région. À Kinshasa, en République démocratique du Congo, 1 personne sur 4 qui se rend à l’hôpital pour le VIH, est si malade qu’elle ne peut pas être sauvée. Plus de 84% qui décèdent à l’hôpital Beberati en République centrafricaine, meurent des suites du sida.

Een aidspatiënt werd ingewikkeld in een isolatiedeken zodat hij het warm genoeg heeft tijdens zijn overplaatsing naar het Batangoziekenhuis. ©Ton Koene/AZG
Un patient est pris en charge avec une couverture de survie afin d'avoir assez chaud pendant son déplacement à l'hôpital de Batango © Ton Koene/MSF.  République Centrafricaine, 2013.

DES TRAVAILLEURS LOCAUX

"Les soins pour le VIH et le sida sont bâtis sur une pile de dominos : via des travailleurs de la santé locaux, c’est la communauté globale qui est impliquée dans les tests et les traitements des personnes où celles-c-i travaillent et vivent, et dans le fait qu’ils puissent obtenir leurs médicaments tout au long de leur vie » déclare Musa Dlovu, coordinateur adjoint de MSF en Afrique du sud. « Ces personnes au niveau local forment l’arme qui permettra d’améliorer les soins. Les gouvernements doivent s’assurer que ces groupes soient professionnels."

l'Afrique du sud: le bon exemple

Cet effet domino positif est visible en Afrique du sud. En 2000, MSF a fait la demande à Durban pour un meilleur accès aux soins antirétroviraux. Aujourd’hui, il y a plus de sud-africains que jamais qui mènent une vie saine car ils sont sous traitement et savent le rester. 

Le soutien de la communauté et les médicaments au prix abordable jouent un rôle capital dans cet effet domino positif. Les dernières données de MSF montrent que les projets sida qui sont portés par la communauté, procurent et bâtissent un lien décisif entre les tests et les traitements à vie pour le VIH/sida. C’est crucial que les personnes soient testées avant qu’elles tombent malades car cela donne une chance de réduire drastiquement le transfert du virus sida. 

 

Medewerkers van AZG moeten soms een hele weg afleggen vooraleer ze afgelegen gemeenschappen bereiken. ©Peter Casaer/AZG
Des travailleurs de la santé locaux qui font du porte à porte pour dépister les personnes. ©Peter Casaer/MSF. KwaZulu-Natal, Afrique du Sud, 2013.

dépister les personnes via le porte-à-porte

Dans le projet pilote mené par MSF à KwaZulu-Natal, les travailleurs de la santé font du porte-à-porte afin de dépister les personnes en ce qui concerne le VIH. De cette façon, ils peuvent atteindre les personnes de tout âge et cela, de façon moins onéreuse que via des hôpitaux. Cette approche est efficace pour atteindre des personnes qui n’ont jamais été testées parmi lesquelles : les étudiants, les jeunes, les hommes et femmes qui ne se rendent jamais dans une clinique. 

Plus important encore: ils ont su toucher les gens positifs au VIH à un stade antérieur, ce qui a permis un taux de survie plus élevé et un risque de transfert du virus plus petit. 8 personnes sur 10 ont pris leur traitement complet et ce, pendant un an. Etre sous traitement peut être difficile en raison de la stigmatisation, des heures de repas appropriés, et des effets secondaires.

* UNAIDS, l’organisation de l’ONU qui s’occupe du combat contre le VIH/sida, a pour but le 90-90-90 pour 2020: c’est-à-dire que 90% des personnes infectées soient au courant qu’elles le sont, que 90% d’entre elles soient sous traitement avec des médicaments et que le virus de 90% d’entre elles soit devenu indétectable dans le sang grâce au traitement. Une charge virale basse réduit fortement la probabilité que cette personne transmette le virus du sida. 

MSF et la lutte contre le VIH/SIDA

Médecins Sans Frontières a pris en charge plus de 2000 personnes avec un traitement antirétroviral. En ce moment, nous prenons soin et nous soutenons la mise en place d’un traitement pour le VIH pour près de 247 000 personnes à travers 19 pays.