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La guerre au Yémen a un impact dévastateur sur la santé mentale des populations

7 ans après le début de la guerre au Yémen, MSF constate l’effet dévastateur des conflits sur la santé mentale de la population yéménite, et notamment à Hajjah. MSF mène des projets de santé mentale inclus dans ses services médicaux (soutien psychosocial et psychiatrique), notamment à l’hôpital Al-Gamhouri à Hajjah city, dans le nord-ouest du Yémen.

Un accès limité aux soins de santé mentale

MSF alerte sur les immenses besoins de soins psychosociaux, le manque de services existants, et un manque de connaissance de la santé mentale au sein de la population. Selon les autorités, plus de 9000 patients dans la zone de Hajjah ont besoin de soutien en santé mentale.

Hamdan with his son Hashid speaking to psychologist Rasmia Ali Mohammed at the mental health clinic supported by MSF at Al-Gamhouri Hospital in Hajjah, Yemen.
Hamdan et son fils Hashid en entretien avec notre psychologue Rasmia Ali Mohammed à l'hôpital Al-Gamhouri de Hajjah, au Yémen. © Nasir Ghafoor, Septembre 2021.

Il est essentiel que les soins psychosociaux et de santé mentale soient systématiquement intégrés dans les services proposés aux patients. Ces besoins en santé mentale s’expliquent par différents facteurs, tels que l’insécurité actuelle, la crise économique et les difficultés d’accès aux soins de santé mentale.

Attendre trop longtemps avant de chercher de l’aide

“Suite à ces sept années de guerre, la population à Hajjah est habituée à être confrontée à un niveau de violence extrême. Ici, les personnes sont très résilientes et habituées à vivre dans des circonstances très dures. Elles vont chercher de l’aide au niveau psychologique ou psychosocial uniquement quand elles sont très déprimée, que leur santé mentale se détériore considérablement, ou qu’elles risquent de devenir une menace pour leur entourage.

Selon les autorités, plus de 9000 patients dans l’environnement de Hajjah ont besoin d’un soutien en santé mentale. Et le nombre actuel est probablement plus élevé, puisque les besoins en santé mentale sont souvent sous-estimés. Les besoins sont tels que les patients parcourent parfois plus de 100 kilomètres pour se rendre dans notre hôpital et accéder aux services.

45% des patients présentent des troubles de santé mentale sévères

Parmi les patients que nous rencontrons (pour soins de santé mentale), 45% d’entre eux sont très profondément impactés. Le nombre de cas sévères est très élevé. Pourtant, dans le monde, le nombre de cas de santé mentale sévères ne devrait pas excéder 5.1% des cas totaux, comme défini par l’OMS en 2019», commente Antonella Pozzi, responsable activités santé mentale de MSF à Hajjah, au Yémen.