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L'Union européenne doit revoir son modèle migratoire défaillant

Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons assisté à une réaction positive des États et des dirigeant.es européen.nes, qui ont adopté plusieurs mesures pour que les personnes fuyant l’Ukraine puissent bénéficier d’une assistance aux frontières, d’un passage sûr, d’un accès à la santé, à l’école et au travail.

 

L’UE a toujours eu les outils et mécanismes nécessaires, il ne manquait que la volonté politique

Cette réponse extrêmement positive des pays et des dirigant.es de l’UE était absolument nécessaire et bienvenue. Encourageante, cette réponse montre aussi que l’UE a toujours eu les outils nécessaires pour fournir une assistance sûre à celles et ceux qui cherchent la sécurité en Europe. Il ne leur manquait que la volonté politique.

En provenance d’autres régions du monde, les personnes en quête de sécurité font face à des politiques frontalières très restrictives

Pourtant, aujourd’hui encore, nous constatons à travers nos opérations aux frontières de l’UE, que les personnes en provenance d’autres régions du monde continuent d’être exposées à des politiques frontalières très restrictives, à des refus d’aide et à la criminalisation, simplement parce qu’elles cherchent la sécurité.

Chaque jour, dans le cadre de nos opérations aux frontières de l'Europe, nous constatons que des personnes venues d'autres régions du monde pour chercher la sécurité sont toujours exposées à des mesures visant à :

  • les dissuader,
  • les repousser,
  • les forcer à retourner à l’endroit même qu’elles tentent de fuir.

Toute personne cherchant la sécurité en Europe, quelle que soit sa race ou sa nationalité, doit être traitée avec la même humanité et la même dignité.

« Si les États membres de l'UE doivent faire davantage pour assurer la sécurité et l'assistance aux réfugié.es fuyant l'Ukraine, cela contraste fortement avec l'ampleur de la brutalité et de la violence dont nous avons été témoins aux autres frontières de l'Europe ces dernières années. Le week-end dernier, près de 100 personnes ont été tuées en Méditerranée. » déclare Reem Mussa, conseillère en matière de migration au sein de MSF.

« De nombreuses autres personnes en fuite voient leurs sauvetages refusés, ou sont interceptées et renvoyées dans un cycle de torture et d'abus en Libye. Dans toute l'Europe, dans des pays comme la Grèce, la Pologne, la Croatie et la Hongrie, les refoulements illégaux et souvent violents se poursuivent, et celles et ceux qui atteignent les pays de l'UE sont souvent détenu.es dans des centres ressemblant à des prisons, exclu.es des systèmes de santé et confronté.es à des difficultés pour obtenir l'asile », explique Reem Mussa, coordinatrice de l'équipe migration forcée à Médecins Sans Frontières.

Toute personne cherchant la sécurité en Europe, quelle que soit sa race ou sa nationalité, doit être traitée avec la même dignité et être aidée et protégée. La réponse aux réfugié.es ukrainien.nes montre qu'une politique meilleure et plus humaine est possible : il est grand temps que l'UE revoie son modèle migratoire défaillant.

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