Un point de rupture atteint dans les îles grecques
Avec le récent afflux de nouveaux réfugiés aux abords des îles grecques, les tensions s’y sont accrues au cours de ces derniers jours. Ces tensions ont conduit à de terribles événements : un enfant est mort dans un naufrage au large des côtes de l'île de Lesbos, des personnes ont été visées par du gaz lacrymogène, et les garde-côtes grecs ont tiré à balles réelles sur un bateau de réfugiés, au lieu d’aider les personnes à bord.
40 000 personnes sont piégées dans les îles grecques. La situation des réfugiés et des communautés locales a atteint un point de rupture. Depuis 4 ans, la politique de dissuasion de l'Europe a préféré le gain politique à la vie humaine. Des émeutes éclatent, des barrages routiers sont érigés et des travailleurs humanitaires sont même attaqués.
Les personnes dans le besoin ne reçoivent plus d'aide urgente, car les équipes MSF et les autres organisations ont dû restreindre leurs activités pour des raisons de sécurité. Le gouvernement grec et l'Union européenne doivent prendre des mesures immédiates pour désamorcer la situation.
Faire face à l'urgence : les personnes doivent être évacuées immédiatement
Les mesures d'urgence annoncées par le gouvernement grec auront des conséquences dévastatrices. Elles anéantiront le droit d'exiger protection et sécurité, et viseront à repousser les personnes réfugiées vers la Turquie. Cela ne fera qu'accroître le chaos, les morts en mer, l'escalade de la violence et la catastrophe humanitaire.
Les États membres de l'UE doivent faire face à ce point de rupture, en évacuant les personnes réfugiées, en mettant en place un système d'asile qui fonctionne, et en cessant de laisser vivre des milliers de personnes dans des conditions inhumaines.