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Tsunami à Java : réponse de MSF sur place

L’équipe de MSF s’est rendue dans un camp d’évacuation à Susukan Kampong, dans le sous-district de Carita.
L’équipe de MSF s’est rendue dans un camp d’évacuation à Susukan Kampong, dans le sous-district de Carita. © Muhammad Suryandi, 25 décembre 2018

Le samedi 22 décembre au soir, quelques mois à peine après le tremblement de terre et le tsunami de Sulawesi, l’Indonésie a à nouveau été touchée par un tsunami.  L’Agence Indonésienne Nationale de gestion des Catastrophes mentionne que le tsunami, qui fait suite à une éruption volcanique, a frappé les côtes de 4 districts à l’ouest de l’île de Java : Pandeglang, Zuid-Lampung, Serang et Tanggamus.

Selon les derniers chiffres émanant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, en date du 31 décembre 2018 :

  • 437 personnes sont décédées
  • 14 059 personnes ont été blessées
  • 16 sont portées disparues
  • 33 719 sont déplacées
  • 2752 maisons ont été endommagées
Vroedvrouw Dina Afriyanti controleert de vitale functies van een patiënt, die werd geraakt door vallend puin, in het gezondheidscentrum van Labuan. © Jedeth Mamora. Java, 23 december.
Dina Afriyanti, sage-femme MSF, vérifie les signes vitaux d'une patiente au centre de santé de Labuan. Elle a été blessée par la chute de gravats. © Jedeth Mamora, 23 décembre 2018

[9 janvier 2019]

Le 5 janvier 2019, le gouvernement indonésien a officiellement annoncé la fin de l'intervention d'urgence suite au tsunami dans la province de Banten. Des acteurs humanitaires ont ainsi retiré leur présence et leurs ressources dans les sous-districts de Labuan et Carita. MSF poursuit toutefois ses interventions médicales dans les zones touchées par le tsunami.

« MSF restera à Banten plus longtemps, car nous y menons un projet de santé pour adolescents dans la région depuis début février 2018. Nous avons offert de fournir des soins médicaux de suivi aux victimes et aux survivants du tsunami et d'aider à la phase de récupération », a déclaré Daniel von Rège. MSF envisage aussi d'étendre son assistance médicale aux centres de santé situés dans les villages et les hameaux pendant la phase de récupération.

Les chiffres :

  • Au 7 janvier 2019, MSF avait soigné 106 patients dans les centres de santé de Labuan et de Carita.
  • Nos cliniques mobiles ont atteint 677 patients.
  • Au 9 janvier, MSF a distribué des kits d'hygiène à 500 ménages de personnes déplacées. Ces kits se composent chacun d’un seau, du savon, du dentifrice, une brosse à dents, une serviette, une serviette hygiénique, du détergent, du savon vaisselle, un sac poubelle et des sous-vêtements masculins et féminins.

[26 décembre 2018]

Alors que les zones touchées montrent lentement des signes de rétablissement, avec la réouverture des restaurants et des magasins, les rues restent bloquées, ce qui rend difficile l'accès aux postes et centres de santé.

Trois équipes MSF sont mobilisées :

La première équipe soutient actuellement le centre de santé Carita, qui est maintenant propre et opérationnel. Le 26 décembre, MSF n'a pas pu se rendre au centre en raison des inondations causées par les fortes pluies qui ont débuté dans la soirée du 25 décembre. La coordination médicale avec le personnel du centre de santé est assurée par appels téléphoniques.

La deuxième équipe soutient le centre de santé de Labuan. Un soutien au service de consultation externe.

Une troisième équipe, qui est mobile, se rend dans les différentes communautés pour soigner les patients blessés qui ne peuvent se rendre dans les hôpitaux/centres de santé. La gestion des cas par les équipes de MSF est en cours et les cas graves sont référés aux hôpitaux.

« Nous avons rendu visite aux survivants qui ont été évacués vers les hauteurs. Certains d’entre eux ont été blessés alors qu’ils tentaient d’échapper à la montée des eaux ou d’être touchés par des décombres. Nous avons vu beaucoup de blessés dans les communautés éloignées qui n'ont reçu aucun traitement. Nous avons donc nettoyé et pansé leurs blessures. Ensuite, nous effectuerons des visites de suivi pour vérifier leur état et s’assurer qu’elles guérissent correctement », a déclaré Dina Afriyanti, sage-femme de MSF sur place.

[23 décembre 2018]

Comme Médecins Sans Frontières gère un projet de soins de santé dans la région, nos équipes ont pu venir immédiatement en aide aux centres de santé locaux en apportant les premiers soins aux victimes.  Entre-temps, le chef de mission et le coordinateur médical de MSF en Indonésie sont arrivés sur place en vue de coordonner les interventions.

Le chef de mission, Daniel von Rège, établit un premier bilan de la situation :

« Depuis début 2018, en soutien au Ministère de la Santé, Médecins Sans Frontières gère un projet de soins de santé pour adolescents dans le district de Pandeglang.  Cette région a été touchée par un tsunami suite à une éruption du volcan Anak Karakatoa dans la soirée du 22 décembre. Nos équipes ont immédiatement réagi suite à l’afflux de blessés dans les soins de santé.  Les cas les plus graves ont été référés aux hôpitaux les plus proches.

À l’aide de l’équipe sur place, nous avons identifié les besoins les plus criants :

  • soins des patients en soutien du personnel national éprouvé
  • gestion du flux des patients
  • limitation des infections
  • apport d’aide en matériel

Dans la journée du 23 décembre, ils ont encore dû faire face à un nouvel afflux de blessés nécessitant des soins médicaux immédiats.  Nous nous attendons à ce que cela persiste dans les prochains jours. MSF étant en permanence présente à Pandeglang, nous répondrons aux besoins tant que notre soutien sera nécessaire. »