Le 15 octobre, le bilan s'élevait à 2 329 morts et 9 714 blessés. Le ministère de la santé de Gaza a indiqué que le nombre de victimes palestiniennes en huit jours est désormais plus élevé que le nombre total de victimes pendant le conflit de 2014, qui a duré 51 jours.
Selon les autorités israéliennes, au moins 1 300 personnes ont été tuées et 3 227 autres blessées en Israël depuis le 7 octobre.
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La situation médicale et humanitaire actuelle à Gaza est sans précédent
Quelque 2,2 millions de personnes sont actuellement bloquées dans la bande de Gaza. Les bombardements intensifs et les attaques aveugles ont transformé une crise humanitaire persistante en une catastrophe totale. Les hommes, les femmes et les enfants sont collectivement punis par un siège total et par la menace inquiétante d'une offensive terrestre de l'armée israélienne.
L'aide humanitaire et l'approvisionnement en nourriture, en eau, en carburant et en électricité sont systématiquement bloqués par l'armée israélienne, et sans nourriture, sans eau potable et sans soins de santé, les maladies peuvent facilement se déclarer. C'est tout simplement inadmissible.
L'ordre d'évacuation de l'armée israélienne oblige notre personnel médical à quitter les hôpitaux et les patients. La population palestinienne est forcée d'évacuer vers le sud, alors que l'armée israélienne continue de bombarder le sud de Gaza. L'évacuation des hôpitaux du nord de Gaza est une condamnation à mort pour les malades et les blessés graves. En effet, les patients dans les hôpitaux ne peuvent pas être déplacés en toute sécurité et il n'y a pas de services médicaux. Cette évacuation ne garantit pas la sécurité.
En outre, les hôpitaux sont débordés et peuvent à peine fonctionner. Ils manquent de carburant et d'électricité et il y a un manque de médicaments et de matériel médical.
Les malades n'osent pas se rendre à l'hôpital ou à la pharmacie, et de nombreux membres du personnel médical qui ont migré vers le sud avec leur famille sont confrontés à un dilemme difficile : doivent-ils protéger leur famille ou s'occuper des patients et tenter de sauver des vies ?
Le personnel de MSF sur le terrain est épuisé et se sent impuissant
L'hôpital principal de Gaza, l'hôpital Shifa, est à court d'analgésiques. Les quelques membres restants de notre équipe entendent les patients blessés hurler de douleur. Les patients courent des risques sanitaires s'ils se déplacent, d'une part, et risquent d'être bombardés s'ils restent à l'hôpital, d'autre part.
Certains de nos collègues palestiniens sont restés dans les hôpitaux du nord. Il est difficile de dire exactement qui et combien de collègues sont impliqués car la communication est extrêmement difficile.
Selon les dernières informations que nous avons reçues le 16 octobre, des collègues se trouvent à l'hôpital Al Shifa, à l'hôpital Al Nasser et à l'hôpital Al Awda.
Nous sommes conscients que la situation peut changer à tout moment.
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Quelle est la réponse de MSF ?
La poursuite des bombardements intensifs et des attaques aveugles de l'armée israélienne a contraint MSF à suspendre la coordination de ses opérations humanitaires à Gaza :
À ce stade, nous ne gérons aucune activité médicale sur place. Cependant, certains de nos collègues palestiniens travaillent toujours dans les hôpitaux du nord et du sud de la bande de Gaza. Nous essayons de rester en contact avec eux tandis que nos collègues internationaux se sont déplacés vers le sud.
MSF prépare activement des fournitures médicales et humanitaires qui seront envoyées à Gaza dès que le passage frontalier sera ouvert.
Une fois de plus, MSF demande que l'aide humanitaire soit autorisée à entrer dans la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah.