L'année 2018 en 10 photos
La lutte contre Ebola en République démocratique du Congo, l’aide apportée aux populations touchées par le conflit au Yémen, le tremblement de terre en Indonésie, les soins en santé mentale apportés aux survivants de torture en Libye et aux réfugiés, migrants et à la population locale à Nauru… tant d’évènements qui ont fait 2018.
Retour sur cette année en 10 photos.
1. Bangladesh
Halima et sa mère attendent sous la pluie une distribution de nourriture dans le camp de réfugiés de Jatmoli.
Plus de 693 000 réfugiés rohingyas sont arrivés dans le district de Cox's Bazar, dans le sud-est du Bangladesh, depuis fin août 2017, après avoir fui les violences dans l'État de Rakhine, au Myanmar. Les réfugiés - appartenant à un groupe minoritaire musulman à qui la citoyenneté et d'autres droits ont été refusés - se sont installés dans des camps de fortune au Bangladesh.
2. Soudan du Sud
Façade de la pharmacie de l'hôpital d’Old Fangak, un pharmacien tend sa prescription à un jeune patient par la petite fenêtre découpée dans la bâche.
Depuis 2016, MSF a recentré sa présence pour permettre l'accès aux soins de santé dans la région de Fangak déchirée par la guerre, transférant progressivement ses activités de soins ambulatoires à Old Fangak et en mettant en place des activités à New Fangak, où seules quelques autres organisations humanitaires sont présentes.
3. République démocratique du Congo
Les travailleurs de la santé dans leur équipement de protection individuelle se prennent dans les bras avant de se rendre dans la zone rouge du centre de traitement Ebola géré par MSF à Bunia. C’est la 10e épidémie d'Ebola en RDC. Avec plus de 500 cas confirmés et plus de 300 morts, elle est devenue la plus grave jamais connue par le pays.
4. Méditerranée
Le 27 janvier 2018, l’Aquarius a secouru 99 personnes en Méditerranée. Quand le bateau est arrivé sur le lieu du naufrage, des dizaines de personnes étaient déjà à l’eau. Un nombre indéterminé d'hommes, de femmes et d'enfants sont portés disparus, présumés noyés.
En décembre, nous avons été contraints de mettre fin aux opérations de recherche et de sauvetage de l’Aquarius en mer Méditerranée. Ceci est la conséquence d’une campagne continue de dénigrement, calomnie et obstruction menée par le gouvernement italien et soutenu par d’autres pays européens contre les activités de secours des organisations humanitaires et des politiques migratoires européennes mal conçues. Cette campagne a bafoué le droit international et les principes humanitaires.
5. Liban
Amara est la plus jeune d'une famille de 10 enfants. Depuis sa naissance, elle souffre de problèmes respiratoires. Elle a été admise au service de pédiatrie que MSF gère à l'hôpital gouvernemental Elias Haraoui de Zahlé. L’état de santé d’Amara fait peser une lourde charge à ses parents qui n’ont pas les moyens d’assumer le coût de son traitement. La mère d’Amara, Rakad, vit avec son mari et ses enfants dans un camp de réfugiés. Outre les problèmes de santé d’Amara, deux de ses autres enfants souffrent d’un handicap physique et ont aussi besoin d’un traitement. Tout ce que Rakad souhaite, c'est que ses enfants aillent mieux et que la situation en Syrie revienne à la normale pour que la famille puisse rentrer.
6. Mali
Mahamadou Agaïri, un commerçant d’Ansongo de 40 ans, porte son bébé de 2 jours à la manière des kangourous, inhabituel dans un endroit où les hommes ne portent normalement pas leur bébé. Sa femme, qui a subi une opération obstétricale pendant l'accouchement, est encore faible et se remet tout doucement de l’opération à l'hôpital.
7. Libye
Une femme dans un centre de détention : « On a été abandonnés en mer. Les gens ont perdu l’espoir. Pourquoi a-t-on laissé des gens mourir en mer ? Il y a les capacités pour nous secourir. Nous sommes tous des humains. Si on essaie d’aller en Europe, c’est pour essayer d’avoir une vie meilleure. Les gens vont continuer de prendre la mer pour traverser. Il y a des gens qui fuient la guerre, d’autres la pauvreté. Tout le monde devrait être secouru et ensuite seulement on se penche sur chaque cas individuellement. On n’est pas en Libye pour y rester, on veut aller en Europe. On n’est pas des criminels. »
8. Mexique
Beaucoup de migrants arrivent avec des plaies et des blessures aux pieds après avoir marché pendant des jours.
Le Mexique est la destination désespérée de milliers de personnes fuyant la violence et la pauvreté au Honduras, Guatemala et Salvador. La violence les suit cependant. Au cours de leur voyage et au Mexique, ils sont exposés à la violence physique exercée par des gangs criminels, des petits criminels et les autorités. MSF travaille dans différents centres d'hébergement le long des routes migratoires au nord du pays.
9. Yémen
Elizabeth Braga, kinésithérapeute chez MSF, fait une intervention sur une enfant brûlée pour l'aider à récupérer de la mobilité au niveau de son bras droit. Ce type de séance pendant une intervention chirurgicale permet de réduire la douleur ressentie par le patient. MSF propose des activités de kinésithérapie pour les blessés de guerre, les victimes d'accident de la route ainsi que les enfants.
10. Ukraine
Olena Markova, une infirmière de MSF, explique à Lidiia Andriienko, 78 ans, comment passer le test d'audition au dispensaire régional pour la tuberculose de Jytomyr. Certains médicaments utilisés dans le traitement de la tuberculose peuvent entraîner des effets secondaires graves, notamment une perte auditive.
En 2018, MSF a commencé à fournir un traitement contre la tuberculose résistante aux patients de l’oblast de Jytomyr, en partenariat avec le dispensaire régional. La région de Jytomyr présente l’un des taux de tuberculose les plus élevés d’Ukraine.