Journée mondiale de la contraception : Pourquoi l'accès aux contraceptifs est-il socialement important ?
Lundi 25 septembre 2023
L'accès à la contraception réduit l'incidence des avortements à risque, qui sont l'une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde, et améliore la santé des femmes, des jeunes filles et des enfants. Mais la contraception n'est malheureusement pas une évidence pour tout le monde et dépend beaucoup du contexte dans lequel une personne naît ou grandit.
Journée mondiale de la contraception
1. La contraception peut réduire la mortalité maternelle de 30 %. (90 % des décès liés à l'avortement et 20 % des décès obstétriques)³
2. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 43 % (14 millions) des 32 millions d'adolescents sexuellement actifs âgés de 15 à 19 ans n'ont pas ou peu accès à la contraception.
3. Chaque année, les adolescentes ont 21 millions de grossesses, dont la moitié (environ 10 millions) sont des grossesses non désirées. Plus de la moitié (5,7 millions) de ces grossesses non désirées se terminent par un avortement et la majorité d'entre elles se déroulent dans des conditions dangereuses.
³ WHO, USAID, Repositioning Family Planning: Guidelines for advocacy and action, 2008
La contraception est principalement un moyen d'éviter les grossesses et de contrôler la fertilité, et elle garantit l’autonomie et le contrôle des personnes sur leur sexualité.
En outre, la contraception contribue au bien-être social, en réduisant la mortalité et les maladies et en favorisant le bien-être économique et social. L'accès à la contraception favorise également la santé des femmes, des jeunes filles et des enfants : en effet, la contraception prolonge la période d'allaitement et réduit les décès d'enfants de faible poids et les naissances prématurées. Elle réduit l'incidence des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses, qui sont l'une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde.
Accès à la contraception dans les pays à revenu faible et intermédiaire
Dans de nombreux cas, l'accès à la contraception n'est malheureusement pas une évidence. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, 218 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans n'ont pas accès à la contraception. Cela s'explique par le fait que les services de santé n'offrent pas ou peu de contraceptifs ou n'ont pas les ressources financières nécessaires pour fournir des soins de qualité. La peur des effets secondaires est une autre raison, mais les résistances culturelles ou religieuses jouent également un rôle.
Stigmatisation de la contraception chez les adolescents
43 % (14 millions) des 32 millions d'adolescents sexuellement actifs âgés de 15 à 19 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire n'ont qu'un accès limité à la contraception.
Chaque année, les adolescentes ont 21 millions de grossesses, dont la moitié (environ 10 millions) sont des grossesses non désirées. Plus de la moitié (5,7 millions) de ces grossesses non désirées se terminent par un avortement et la majorité d'entre elles se déroulent dans des conditions dangereuses.
Les adolescentes sont également confrontées à de nombreux obstacles sociaux, culturels et économiques qui les empêchent d'accéder aux services de contraception. Elles hésitent souvent à recourir à ces services de peur que leurs parents ou d'autres adultes n'en soient informés.
La contraception fait partie intégrante des activités principales de MSF en matière de santé reproductive.
La contraception est un service de santé essentiel dans les projets de MSF, en particulier pour les personnes ayant besoin de soins de santé reproductive et/ou sexuelle. L'accès à la contraception repose sur plusieurs principes :
Accès à la contraception
L'autonomie
Le respect
La confiance
Le consentement mutuel
Le principe de non-discrimination
L’approche centrée sur la personne
La meilleure méthode de contraception est celle avec laquelle la personne se sent la plus à l'aise et la plus satisfaite. MSF peut avoir des connaissances médicales dans le contexte de la contraception, mais c'est toujours la personne qui connaît le mieux sa vie et son corps.
La visite médicale pour la contraception permet de simplifier les soins et d'améliorer l'accès tout en maintenant la sécurité des patients.
Une première visite se déroule comme suit :
Accueillir et établir une relation de confiance
Écouter les attentes et les préférences de la patiente
S’informer sur les antécédents médicaux et la vie sexuelle de la patiente
Effectuer un examen physique ciblé et consenti
Déterminer l'état de grossesse
Aider la personne à choisir une méthode
Établir un plan de suivi médical
Demander la confirmation du consentement éclairé pour ce choix contraceptif
Distribuer la méthode contraceptive et expliquer comment l'utiliser
Conclure en laissant du temps pour les questions de la patiente