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« J’ai vu des réfugiés demander des ambulances pour venir les chercher à la suite d’une automutilation ou tentative de suicide et être refusés par ceux-ci »

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Virginie, coordinatrice de projet, était en mission sur l’île de Nauru, dans l’océan Pacifique, lorsque MSF a dû mettre subitement fin à ses activités de soins en santé mentale apportés aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et à la communauté locale de Nauru en octobre dernier. La santé mentale des réfugiés sur l’île est plus que préoccupante.

LA SANTÉ MENTALE

Les troubles de la santé mentale et leurs conséquences ont longtemps été fortement sous-estimées, en particulier dans les pays en voie de développement. La plupart du temps, ces troubles ne sont ni diagnostiqués, ni traités. Et pourtant, les affections psychiques existent dans toutes les sociétés et les causes sont multiples : la violence sexuelle, physique et psychologique, les conflits, les catastrophes naturelles, la pauvreté, les déplacements, les épidémies, la malnutrition mais aussi les maladies chroniques peuvent causer de grandes souffrances, parfois invisibles.

La santé mentale d’un patient malnutri, par exemple, a souvent un impact, positif ou négatif, sur l’avancée de la maladie. Les stimulations physiques et affectives sont essentielles au bon développement d’un enfant. Les personnes qui souffrent de maladies chroniques telles que le VIH/sida et la tuberculose, sont très souvent fragilisées par la découverte de leur maladie, par les effets physiques et psychologiques auxquels la maladie et le traitement les confrontent mais également par la stigmatisation et le rejet qu’ils peuvent vivre dans leur communauté, dans la société. Cela montre que les activités de santé mentale ont leur place dans n’importe quel contexte.

Ces troubles peuvent s’avérer invalidants : le fait de vivre avec un problème de santé mentale est jugé aussi invalidant que d’être aveugle ou paraplégique ; et le fait de vivre avec une psychose est considéré comme aussi gravement invalidant que d’être paraplégique ou tétraplégique. La plupart des états de santé mentale sont curables, malgré l’absence de traitements efficaces dans la plupart des régions d’activité de MSF.

LA RÉPONSE DE MSF

Il y a 25 ans, MSF a commencé à prodiguer ce type de soins principalement aux victimes de catastrophes naturelles. La nature de ces interventions a lentement évolué jusqu’à ce qu’elles soient intégrées dans d’autres programmes de soins médicaux.

MSF offre entre autres un soutien psychosocial aux victimes de toute sorte pour réduire le risque de troubles psychologiques à long terme. Les soins psychosociaux visent à accompagner les patients dans la recherche de leurs propres stratégies d’adaptation après un traumatisme. Des psychologues les aident à parler de leur vécu, à analyser leurs sentiments et à apprendre à faire face afin de réduire le niveau général de stress. MSF complète cette approche en offrant également des thérapies de groupe. En 2017, MSF a assuré 306 300 consultations individuelles et 49 800 sessions de groupe.

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