Médias sociaux

  • FR
Open the menu

« Elle avait peur d’aller aux toilettes parce qu’elle avait peur qu’on la viole. Elle n’avait pas accès à des soins de santé pour se faire soigner, pour parler à un psychologue. Cette histoire elle me hante encore  »

Twitter
Facebook
Stories
don

Lors de sa 2e mission en décembre 2017, Camille a travaillé comme promotrice de la santé dans le camp de réfugiés de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce. Là-bas, elle a rencontré la population du camp. Elle les a écoutés et leur a parlé de l’aide et des soins que MSF peut leur apporter, notamment pour les survivants de violences sexuelles et de torture. C’est comme ça qu’elle a rencontré Elodie*, dont elle raconte l’histoire. Comme tant d’autres femmes, Elodie a subi des violences sexuelles lors de son voyage jusqu’en Grèce et même après ce parcours difficile, la peur de vivre à nouveau de telles violences est toujours présente. Et cette histoire n’est malheureusement pas unique.

Les violences sexuelles

Des actes de violence sexuelle sont commis dans toutes les sociétés, en toute circonstance et en tout temps. Elles touchent des millions de personnes à travers le monde : une femme sur trois a subi une forme de violence sexuelle. 

Dans certains pays en conflits, notamment au Kasaï (RDC), le viol est même utilisé comme arme de guerre. Cette violence peut être utilisée pour humilier, punir, contrôler, blesser, imposer la peur et détruire des communautés. Parfois, les viols peuvent également être utilisés comme une sorte de rite initiatique, notamment pour les enfants soldats, ou comme une torture destinée à obtenir des informations, terroriser une population ou humilier des familles en soulignant l’incapacité de la communauté masculine à protéger les femmes. 

Il s’agit d’une urgence médicale, qui brise brutalement la vie de femmes, d’hommes et d’enfants. Il en résulte des conséquences à court et à long terme pour la santé physique et mentale des victimes mais aussi pour la santé sexuelle et reproductive de la femme. Un viol relève de l’urgence médicale car certaines séquelles peuvent être évitées si la victime est prise en charge dans les quelques heures qui suivent. Dans de nombreux pays, l’impact des violences sexuelles est encore aggravé par le manque criant de services de soins de santé pour les victimes.

La réponse de MSF

MSF offre aux survivants de violences sexuelles un traitement préventif des maladies sexuellement transmissibles (VIH, syphilis et gonorrhée). Des maladies comme l’hépatite B ou le tétanos, entraîné par des blessures ou des lacérations liées à l’agression, peuvent être évitées grâce à la vaccination, et le développement de certaines infections sexuellement transmissibles (syphilis ou chlamydia par exemple) peut être évité avec des antibiotiques.

À la suite d’une agression, une grande partie des victimes sont aussi en état de choc, et développent des syndromes de stress post-traumatique ou des dépressions. Un soutien psychologique peut donc être vital. MSF propose des consultations de santé mentale individuels ou de groupe, car dans certains cas, le dialogue entre personnes ayant vécu les mêmes situations peut les aider à surmonter le traumatisme. Le soutien proposé par MSF vise également à aider les personnes à lutter contre la stigmatisation ou le tabou et à réduire le risque ou la gravité des séquelles psychologiques. 

La stigmatisation et la peur dissuadent beaucoup de victimes de venir consulter. Une approche proactive est nécessaire pour informer les populations des conséquences médicales de la violence sexuelle et des soins disponibles. Là où MSF enregistre un grand nombre de victimes, notamment en zones de conflit, le plaidoyer vise à sensibiliser les autorités locales, ainsi que les forces armées lorsqu’elles sont impliquées dans ces violences. 

En 2017, MSF a pris en charge 18 800 survivants de violences sexuelles.

Twitter
Facebook
Stories
don