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Libye : 600 migrants, réfugiés et demandeurs d’asile arrêtés et emprisonnés après avoir manifesté pacifiquement

Lors d’une manifestation pacifique à Tripoli, en Libye, plus de 600 migrants, demandeurs d’asile et réfugiés ont été arrêtés et transférés dans le centre de détention d’Ain Zara. Ces manifestants – des réfugiés et migrants en transit – demandaient leur réinstallation, leur protection et leur évacuation hors de la Libye. Ils sont à présent détenus arbitrairement pour une durée indéterminée dans un centre de détention, où ils sont des milliers à partager des cellules pleines à craquer, dans des conditions d’hygiène épouvantables.   

Plusieurs blessés après des arrestations arbitraires

Lors de leur visite hebdomadaire au centre d’Ain Zara, où elles dispensent des soins de santé physique et mentale aux détenus, nos équipes ont soigné des manifestants victimes de coups, de coups de couteau ou en état de choc lors de ces arrestations arbitraires. Plusieurs familles ont également été séparées de leurs enfants. 

Een van de vele detentiecentra in Libië. Mensen op de vlucht worden al jaren willekeurig opgepakt en opgesloten in deze gevangenissen, waar ze voor onbepaalde tijd vastzitten in ronduit smerige en overvolle cellen. Er is niet genoeg eten, water, toiletten of zelfs maar plek genoeg om fatsoenlijk te slapen. Vaak wordt een dwangsom geëist aan de families om mensen die vastzitten vrij te kopen. © Sara Creta, 2018.
Un des nombreux centres de détention en Libye. Depuis maintenant plusieurs années, des migrants en transit sont victimes d’arrestations arbitraires et emprisonnés pour une durée indéterminée dans des cellules pleines à craquer et d’une saleté répugnante. Il n’y a pas assez de nourriture, pas assez d’eau, pas assez de toilettes et même pas assez de place pour dormir convenablement. Une rançon est souvent demandée aux familles qui doivent ainsi payer pour la remise en liberté de leurs « prisonniers ». © Sara Creta, 2018.

Enfermés car ils manifestaient pour leurs droits

Les autorités libyennes font preuve du plus grand cynisme, estime aussi Ellen van der Velden, qui coordonne les activités de Médecins Sans Frontières depuis Amsterdam. « Ces arrestations montrent une nouvelle fois à quel point les migrants sont exposés à des détentions arbitraires – un risque que courent pratiquement tous les migrants qui se trouvent actuellement en Libye – mais aussi qu’ils sont emprisonnés, car ils demandent le respect de leur droit à une protection de base, à la sécurité et à un traitement conforme au droit humanitaire. » 

Des alternatives à la détention. Au plus vite !

Nous appelons une nouvelle fois les autorités libyennes à mettre fin à ces arrestations massives. Nous leur demandons également de trouver des alternatives décentes à la détention, et exhortons l’Union européenne de soutenir la cessation de cette politique de détention, d’abus et de violence en Libye.