Même la guerre a des règles. À Gaza, elles sont piétinées chaque jour

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À l’intérieur de l’hôpital Al Shifa, où tout a été détruit par la guerre.

Depuis plus de 21 mois, Gaza est ravagée par une offensive brutale. Les bombardements ont détruit maisons, hôpitaux, réseaux d’eau et routes. Les civils sont piégés, affamés, blessés. Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF), présentes sur le terrain, dénoncent une catastrophe humanitaire d’une ampleur sans précédent. 
 

Et pourtant, malgré tout, nos équipes continuent de soigner, d’opérer, de sauver

Affamés, déplacés, blessés… et pourtant, nous soignons.

Depuis le 1er février, les équipes de MSF soutiennent les populations du nord de Gaza grâce à des cliniques mobiles pour fournir des soins médicaux. Les services incluent des consultations générales, le traitement des maladies non transmissibles, des consultations en santé sexuelle et reproductive, des soins de pansements, de la promotion de la santé et de la nutrition.

Dans nos cliniques de Gaza City et d’Al-Mawasi, nous faisons face à une explosion sans précédent de cas de malnutrition. En juillet 2025, 983 patientes et patients ont été pris en charge pour malnutrition, dont 326 enfants de moins de 2 ans.  

C’est la première fois que nous voyons une telle vague de malnutrition à Gaza. La famine est utilisée comme une arme.

« Des mères me supplient de leur donner de la nourriture pour leurs enfants. Certaines donnent leur propre traitement thérapeutique à leurs bébés. »

Nos équipes opèrent dans des hôpitaux improvisés, souvent déplacés. MSF soutient actuellement 8 structures médicales, avec plus de 1 000 collaborateurs palestiniens, malgré l’insécurité constante.

Rahaf a survécu à une frappe aérienne. Elle a été soignée par nos équipes dans le sud de Gaza. Comme elle, des milliers d’enfants vivent aujourd’hui sans accès à des soins vitaux.

Gaza: une destruction systématique

Des enfants tiennent leurs casseroles vides dans une cuisine communautaire dans le nord de Gaza.

Chaque jour à Gaza, nous sommes témoins de schémas de génocide : destruction des hôpitaux, blocage de l’aide, famine organisée.

Depuis octobre 2023, MSF a dû quitter au moins 18 structures médicales. Nos hôpitaux ont été bombardés, nos cliniques déplacées, nos collègues tués.  

À l’hôpital Nasser, dans le sud de Gaza, nos équipes assurent des gardes de 48 heures, sans garantie d’évacuation. La pharmacie, la maternité, et même nos convois ont été visés.  
 

Fermer Nasser, c’est condamner des centaines de patients.

MSF appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable, et à l’arrêt de la campagne génocidaire en cours à Gaza. 
 
Et malgré ces attaques, nous restons. Nous soutenons les soignants palestiniens, nous accueillons des patients, nous installons des cliniques mobiles là où il reste un peu de sécurité. C’est votre soutien qui rend cela possible. 

Votre don, votre foce d'action

Personnel de MSF devant l’hôpital Nasser à Gaza après une frappe israélienne le 23 mars 2025.

À Gaza, MSF agit sans subventions publiques. C'est grâce aux dons privés comme les vôtres quenous avons pu continuer à soigner malgré les bombardements, les déplacements et la pénurie de matériel. 

Nous avons mis en place des cliniques mobiles dans les zones les plus reculées, soutenu les hôpitaux encore fonctionnels, fourni du matériel chirurgical, des médicaments, et pris en charge les urgences physiques et psychologiques. 
 

Ce que permet votre don : 

  • 12 € : un tablier chirurgical pour opérer
  • 38 € : un réanimateur pour un nouveau-né
  • 250 € : un brancard pour évacuer un patient blessé 

 Depuis le 7 octobre 2023, grâce à votre soutien : 

  • 267 981 consultations d’urgence
  • 23 013 interventions chirurgicales
  • 58 883 consultations prénatales
  • 55 859 consultations de santé mentale 

 Ces chiffres, ce sont des vies. Votre don rend nos actions possibles, même au cœur d’un génocide