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Mise à jour - Situation dans le Nord du Nigéria suite au conflit avec Boko Haram


Fin mars, suite à des affrontements entre le groupe islamiste Boko Haram et l'armée nigériane, environ 6 000 personnes - en provenance de la zone de Bama, dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays – ont dû fuir et sont arrivées à Maiduguri, capitale de l'Etat. Les autorités ont ouvert un nouveau camp pour accueillir ces déplacés, mais il n’y a ni latrines, ni eau et pas assez d’abris. MSF, qui travaille depuis 2013 dans l’Etat de Borno, a mené une évaluation des besoins et initie des activités d’urgence.

Pour pouvoir accueillir ces nouveaux arrivants, les autorités nigérianes ont dû ouvrir un nouveau camp au sein de la vaste enceinte d’un ancien centre de formation (le « Federal Training Centre » : FTC), situé à Dalori, en banlieue de Maiduguri.

Actuellement, le nombre des déplacés sur ce camp est estimé à 6 000 personnes (principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées). Et il semblerait que d'autres encore soient en route depuis Bama vers Maidugiri.

Les premiers déplacés sont arrivés le 21 mars; Le week-end suivant, leur nombre a fortement augmenté; Le 23 mars, l'équipe MSF a évalué la situation dans le camp.

Le ministère de la santé a mis en place un dispensaire six lits à FTC et du personnel médical a été mobilisé, parmi les déplacés de Bama, pour y travailler. Les patients qui ont été reçus au dispensaire depuis souffrent principalement du paludisme, de gastro-entérite, de malnutrition, de diarrhée et de vomissements.

Au FTC, seulement 10% des déplacés ont un toit, et encore dans les bâtiments délabrés Au FTC, seulement 10% des déplacés ont un toit, et encore dans les bâtiments délabrés de l’ancien centre de formation, à l’abandon depuis quatre ans ; la majorité reste, quant à elle, dehors, sous les arbres. L'Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (National Emergency Management Agency : NEMA) devrait fournir des tentes. Pour l'instant, des proches vivant en dehors du FTC fournissent de la nourriture aux déplacés, et ce en attendant qu’une cuisine collective soit construite dans le camp. Le manque d'installations sanitaires est le problème majeur : faute de latrines, les personnes déplacées doivent faire leurs besoins en plein air. L'eau est totalement indisponible et les autorités ont commencé à creuser deux forages.

Le ministère de la santé a demandé notre soutien.

En réponse à cet appel, MSF, en collaboration avec la NEMA, a commencé à approvisionner le nouveau camp en eau : 15 000 litres d'eau potable y sont ainsi livrés, quotidiennement, et ce jusqu'à ce que les forages soient terminés. Plus d'activités d'eau et d'assainissement seront initiées à FTC ainsi que dans les autres camps de déplacés de l’Etat de Borno.