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Des milliers de migrants et de demandeurs d'asile séjournent dans des conditions difficiles dans les îles grecques


Des milliers de migrants et de demandeurs d'asile séjournent dans des conditions difficiles dans les îles grecques. Ceci en dépit des appels répétés de MSF auprès du gouvernement grec et de l'Union européenne pour améliorer leurs conditions d’accueil (depuis décembre 2014). MSF va maintenant envoyer une équipe d'urgence à Lesbos, l'une des deux îles où les structures d’accueil sont existantes, mais où le système est sur le point d’éclater.

© Georgios Makkas
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Mekdad Mehamad reçoit chaque matin un morceau de pain qu'il doit partager avec son épouse et ses trois enfants © Georgios Makkas
Mekdad Mehamad reçoit chaque matin un morceau de pain qu'il doit partager avec son épouse et ses trois enfants © Georgios Makkas

Ces derniers jours, quelque 5.000 personnes, principalement en provenance de Syrie, d’ Afghanistan et d’Irak, sont arrivées à Lesbos. Dans le centre d’accueil existant, Moria, il n’y a de la place que pour 700 personnes. Il est surpeuplé, les conditions sanitaires y sont mauvaises et il y a une pénurie de nourriture. Des milliers de nouveaux arrivants devront donc camper en plein air. La plupart le font à Kara Tepe, un terrain où règne la désorganisation et où ils n’ont aucun accès à l'eau, aucun abri, aucune latrine et aucuns soins médicaux. Malgré quelques distributions de vivres par le gouvernement, il n'y a pas assez de nourriture pour tout le monde.

A Kos, où MSF fournit une assistance médicale aux nouveaux arrivants, 700 personnes dorment dans un vieux bâtiment délabré où des débris de verre gisent sur le sol et où il n’y a de place que pour 200 personnes. Les équipes médicales de MSF y observent beaucoup de maladies de la peau et d’irritations cutanées, une conséquence directe d'une mauvaise hygiène. Alors que MSF tente d'améliorer les installations sanitaires et l’approvisionnement en eau, seule une plus grande volonté et davantage d'efforts du gouvernement local ne pourront améliorer la situation.

« Sans un système d’accueil adéquat, notre aide restera une goutte d'eau sur une plaque chauffante », selon Stathis Kyroussis, responsable MSF en Grèce. « La situation actuelle est un déni de responsabilité que la Grèce et l'UE ont envers les demandeurs d'asile et les migrants. Compte tenu de la crise économique en Grèce, nous ne devrions compter sur le fait que le pays puisse faire face seul à ce problème. L'UE et ses États membres doivent mettre en place d'urgence un fonds d'urgence et fournir une assistance matérielle pour aider la Grèce à répondre aux besoins primaires des migrants et des demandeurs d'asile. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés UNHCR doit également prendre urgemment ses responsabilités et joindre le geste à la parole. Elle devrait fournir davantage d'aide humanitaire », d’après Kyroussis.

« Abandonner les gens à leur sort dans un immeuble délabré ou sur un terrain débordant de détritus et où il n’y a presque pas d'eau ni de latrines, est inacceptable et met leur santé en danger », selon Elisabetta Faga, coordinateur d'urgence pour MSF. « Les autorités grecques doivent fournir des places supplémentaires afin que les organisations puissent distribuer de la nourriture et de l'eau, mettre en place des installations sanitaires et prodiguer des soins médicaux. Le gouvernement doit également veiller à mettre sur pied un processus d'enregistrement efficace et informer les migrants arrivant des endroits où ils doivent se rendre ».

MSF va commencer dès que possible ses consultations médicales, distribuer des fournitures de secours et travailler à l’amélioration de l'hygiène à Kara Tepe et Moria. MSF a déjà  mis en place un transport par autobus afin que les migrants ne doivent plus marcher 70 km jusqu’au centre d'enregistrement de Mitilini, dans le nord de l'île.

Par ailleurs, Médecins Sans Frontières poursuit toujours ses opérations dédiées aux migrants à Kos et dans les autres îles de la mer Dodécanèse.