L'urgence au quotidien
République démocratique du Congo
Derrière les innombrables montagnes, rivières et villages éparpillés à travers la République démocratique du Congo (RDC) se cache la souffrance de millions de personnes en proie à l’insécurité et n’ayant pas accès aux soins les plus basiques. Malgré cela, les équipes de Médecins Sans Frontières tentent d’apporter ce qu’elles peuvent sur place pour apaiser l’affliction vécue par la population congolaise.

Kai Mekendu est veuve et mère de cinq enfants. Ensemble, ils ont marché des jours pour atteindre un camp de déplacés après avoir fui la violence.

Sengimana, sa femme Furaha et leurs enfants vivent dans une famille d’accueil. Ils ont fui la violence de l’est de la RDC et tout laissé derrière eux.

Parfois, la violence sépare les parents de leurs enfants. Ces derniers se retrouvent alors dans des camps de déplacés.

Ce petit enfant de 17 mois a perdu ses deux parents après qu’une milice a attaqué leur village. Il vit désormais avec ses grands-parents et ses cicatrices.

Chaque jour, MSF est témoin de la souffrance qui découle de ces conflits dont les déplacements de population et les traumatismes liés à la violence, mais aussi les lacunes dans la prise en charge des problèmes de santé.

Abuja attend pour accoucher dans un village d’accueil pour femmes enceintes. Ainsi, elle s’assure d'avoir accès à un soutien médical lorsqu’elle devra donner la vie.
Les femmes souffrent particulièrement du manque d’accès aux soins de santé en raison du manque de personnel médical qualifié pour assister les accouchements difficiles.

Le médecin Alexander vérifie l’état de santé de ce petit enfant qui a seulement un mois. Sa mère, Muenge, a parcouru 35 km grâce à une équipe mobile de MSF pour atteindre ce centre de santé.

La violence sexuelle est également un problème majeur. Bataseva, 48 ans, est une survivante.

Hélène, 36 ans, vit dans un camp de déplacés avec ses jumeaux qui ont seulement trois mois.
Les femmes souffrent de ce manque d’accès aux soins de santé mais les enfants restent les plus fragiles et en conséquence, les premières victimes.

Bora attend avec sa fille Akili qui vient d’avoir dix mois et qui souffre de malnutrition. Elle va assister à une séance d’information sur la malnutrition dans un centre nutritionnel.

La malnutrition est un fléau aux nombreuses conséquences: un enfant qui en souffre n'atteindra sans doute jamais sa taille maximale.

La malnutrition ce n’est pas seulement le résultat de quantités insuffisantes d’aliments, elle est principalement causée par l'absence de nutriments essentiels. Les six premiers mois, le lait maternel est le seul aliment dont les bébés ont besoin.

A l’entrée des centres de santé, les enfants sont pesés pour vérifier qu’ils ne sont pas susceptibles de souffrir de malnutrition.

La rougeole, comme la malnutrition, touche particulièrement les enfants. Pourtant, un simple vaccin permet aux bambins d’être à l’abri de cette maladie.
Malgré le fait qu'on puisse facilement la prévenir, chaque année, des foyers d’épidémie de rougeole éclatent dans différentes régions de la RDC.

Il en est de même pour le choléra, chaque année, des cas apparaissent aux quatre coins du pays. En 2017, la RDC a fait face à une des plus graves épidémies de choléra de ces dernières années.

Ressancement, 43 ans, a neuf enfants. Il a su être soigné après avoir contracté le choléra car le traitement est gratuit.

Heureusement, le choléra reste une maladie qui se soigne rapidement si un accès aux soins appropriés est possible.

Transmis par le moustique et donc plus difficile à contrôler, le paludisme, ou malaria, demeure la principale cause de décès dans le monde.
Abuadra, huit mois, se repose. Elle a contracté la malaria.
En RDC, le paludisme cause chaque année quatre fois plus de décès que le nombre de morts engendré par les conflits, par le choléra, la rougeole, les maladies respiratoires.

Dans cet hôpital, une salle a été dédiée aux enfants qui souffrent de la malaria et souvent, de malnutrition également.
Philomène est séropositive. Elle est ici en compagnie de sa fille.
Malgré la perte de son amie, Philomène prépare son fils qui va à l’école. Grâce à la prise journalière de son traitement, elle peut mener une vie normale et active malgré la maladie.
Jean-Pierre souffre du sida et de la tuberculose. Malgré sa condition, c’est à l’hôpital qu’il a rencontré Maria, une ancienne patiente séropositive également. Ils vivent maintenant ensemble à Kinshasa.

Le PUC a la capacité d'envoyer jusqu'à quatre équipes simultanément dans 17 des 26 provinces du pays et de traverser les fleuves, montagnes,...

Le PUC est un service d'urgence équipé pour répondre à une série de scénarios: épidémies, catastrophes naturelles, conflits, déplacements de population et bien d'autres.

Certains endroits de la RDC sont accessibles uniquement grâce à un bateau.

Des membres du PUC portent des sacs qui seront nécessaires à la mise en place d’une vaccination. Ils traversent un pont réalisé en bambou.

Le pharmaciste Patience voyage en moto dans la nuit pour rentrer chez lui après une journée de travail.
Dr Eric Diana vérifie l'état de la perfusion dans le centre de traitement du choléra qui a été mis en place par le PUC.