L'après marche du retour dans la Bande de Gaza
blessures dévastatrices et séquelles à vie
Depuis fin mars, nous avons reçu plus de 1200 patients blessés par balles dans nos cliniques. MSF a fait de gros efforts gérer la réponse a l’urgence : des équipes chirurgicales ont été déployées, des donations de matériel médical et chirurgical ont été faites et ici, dans les cliniques, nous ne relâchons pas nos efforts pour apporter la meilleure qualité de soins possible aux patients. Les patients sont si nombreux et leurs blessures sont si graves que MSF a du recruter 30 infirmiers supplémentaires pour pouvoir gérer l’afflux.Témoignage de
Zaher
Infirmier MSFChiffres et témoignages de 7 semaines de répression
Sur les 1286 patients blessés par balles que nous avons reçus au sein de nos cliniques, un tiers d'entre eux ont été blessés lors de la Marche du Retour.
- 33 ont dû subir une amputation.
- 560 souffrent d'une ou plusieurs fractures.
- 693 souffrent de lésions de tissus mous.
Voici le portrait de certains d'entre eux.
Détérioration de la situation humanitaire depuis des décennies
Dans la bande de Gaza, la situation de la population se dégrade en continu. La population vit quasiment enfermée, le système de santé est de plus en plus inadapté à la situation: les ratios du nombre de médecins, d’infirmiers et de lits d’hôpital par habitants se dégradent notamment du fait de l’accroissement continu de la population et le niveau de formation diminue à cause d’un manque d’échanges avec l’extérieur.
Beaucoup de nos patients nous parlent de leur désespoir, de leur incapacité à trouver du travail, de l’extrême pauvreté ou encore du sentiment d’abandon. Ils se rendent à la frontière avec Israël en connaissant les risques, mais aussi avec le sentiment de ne plus rien avoir à perdre. Dans ce contexte de pauvreté généralisée, on estime que les deux tiers de la population de la bande de Gaza seraient dépendants de l’aide humanitaire.