Huit personnes ont été tuées et 22 autres blessées lors du bombardement de Zaporijjia, en Ukraine, le 10 décembre. Une clinique a été détruite, des patients et membres du personnel ont été blessés. MSF devait transférer deux patients vers cette clinique, mais cela est désormais impossible. Alors que les infrastructures médicales continuent d'être attaquées en Ukraine, il devient de plus en plus difficile de garantir la sécurité des patients et du personnel médical. Les équipes de MSF en Ukraine ont été témoins de nombreuses attaques répétées contre des établissements de santé. Le statut protégé des installations médicales doit être respecté: les attaques contre les infrastructures civiles de santé sont inacceptables et doivent cesser.

Deux jours seulement après la chute d'Al-Assad en Syrie, plusieurs pays européens ont sauté sur l'occasion pour annoncer publiquement qu'ils mettaient en suspens la demande de protection des Syriens au titre de la procédure d'asile sur leur sol. A savoir : L'Autriche, l'Allemagne, la Belgique, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, la Norvège, la Pologne, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. Cet empressement à instrumentaliser une fois de plus les migrants à des fins politiques, et à restreindre le droit d'asile, est profondément honteux. Le droit à la protection dans le cadre d'une demande d'asile est basé sur la situation individuelle d'une personne en danger dans son pays, pour quelque raison que ce soit et pas seulement pour des raisons politiques.Tous les ressortissants d'un pays ne devraient pas être exclus du droit d'asile.

Selon des témoignages recueillis par MSF, l’armée israélienne a effectué une incursion et ouvert le feu à l'intérieur de l'hôpital turc de Tubas, en Cisjordanie le 3 décembre, endommageant la salle des urgences, arrêtant le personnel médical et intimidant les patients. Au cours de ce raid d'une heure, cinq membres du personnel médical ont été arrêtés et une personne a été blessée. Le personnel présent sur place a été menacé avec une arme à feu et soumis à des interrogatoires agressifs. Les patients ont été sommés de rester immobiles sous peine d'être abattus. « Cette incursion violente est inacceptable et choquante », a déclaré Karine Robert, cheffe de mission adjointe de Médecins Sans Frontières en Palestine. Elle s’inscrit dans une longue série d’attaques menées par l’armée israélienne contre les établissements de santé en Cisjordanie ces derniers mois. MSF appelle Israël à arrêter ses attaques et à garantir le respect des structures médicales, du personnel et des patients en Cisjordanie.

Des milliers de personnes ont de nouveau été déplacées suite à l'escalade militaire au nord de la Syrie. MSF a effectué des dons de fournitures médicales et non médicales pour aider la réponse médicale et humanitaire sur place. Les établissements de santé prenant en charge de plus en plus de patients blessés, MSF a fourni des kits médicaux, des produits d'hygiène, des couvertures et des matelas aux hôpitaux ainsi qu'à plus de 150 familles déplacées. Après 13 années de conflit, 4 millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie vivent toujours dans des conditions désastreuses, dont environ la moitié sous des tentes. Depuis 2012, MSF fournit des soins de santé aux communautés déplacées de la région d'Idlib.

Ce jeudi matin, Médecins Sans Frontières (MSF) a répondu à un naufrage dévastateur survenu au large de l'île de Samos, en Grèce. Notre équipe d’urgence, composée notamment d'un médecin, s’est rapidement rendue sur place avec des vivres, de l’eau et du matériel médical. D’après les autorités locales, la majorité des survivants avaient déjà été secourus ou transportés au camp. MSF a pris en charge 12 rescapés, dont un enfant. Beaucoup d’entre eux étaient en état de choc, notamment psychologique. Certains survivants ont partagé des expériences terrifiantes, y compris le fait d'avoir vu leurs proches se noyer sous leurs yeux. Ce drame n’est malheureusement pas un incident isolé. Il s’inscrit dans une tendance inquiétante d’augmentation des naufrages dans la région, exposant des personnes vulnérables à des situations dramatiques. Nos équipes apportent un soutien médical et psychologique immédiat, mais l'ampleur de la souffrance nécessite une action urgente pour prévenir de telles tragédies. MSF continue d’appeler à la mise en place de voies migratoires sûres, de conditions d’accueil dignes et de mesures globales pour répondre à la crise humanitaire actuelle aux frontières de l’Europe. Nous exhortons les autorités européennes et la communauté internationale à privilégier la sauvegarde des vies humaines et la dignité, plutôt que de se concentrer sur des politiques de dissuasion qui forcent les individus à prendre ces routes périlleuses. « Nos équipes font tout ce qu’elles peuvent pour apporter un soutien médical et psychologique, mais la souffrance à laquelle nous assistons est immense et surtout évitable », déclare Sonia Balleron, chef de mission MSF en Grèce.