Aux premières heures du 7 octobre, l'hôpital Al Aqsa, soutenu par MSF, à Deir Al Balah, a de nouveau été touché par une frappe israélienne, tandis qu'une autre frappe a touché une tente dans la rue, à seulement une dizaine de mètres de l'hôpital. Huit personnes blessées lors de ces frappes ont été soignées à l'hôpital. Ceci seulement un jour après qu'une frappe aérienne israélienne a touché une mosquée juste à côté de l'hôpital. Ces derniers mois, l'hôpital Al Aqsa et ses environs ont été frappés à plusieurs reprises, alors qu'il s'agit de l'un des 17 hôpitaux encore partiellement fonctionnels dans la bande de Gaza. L'OMS a signalé 516 attaques contre des infrastructures de santé à Gaza au cours de l'année écoulée. Tout combat, bombardement ou tir d'obus à proximité immédiate ou dans l'enceinte d'un hôpital est inacceptable. MSF appelle toutes les parties belligérantes à protéger le personnel médical, les établissements de santé et les patients en tout temps.

Suite aux frappes aériennes israéliennes du dimanche 6 octobre, qui ont touché une mosquée et une école à Deir el-Balah, au centre de Gaza, 53 personnes blessées et 22 déjà décédées sont arrivés à l’hôpital Al-Aqsa. "De nombreux patients sont arrivés en très mauvais état, avec des blessures à la tête et à l'abdomen, explique Eliza Sabatini, infirmière MSF à Gaza. La situation était terrible. Il n'y avait pas assez de lits pour tous les patients. Nous devions soigner les gens à même le sol". Al-Aqsa est l'un des rares hôpitaux encore fonctionnels à Gaza. "Les bombardements israéliens et les combats incessants depuis un an, ainsi que les obstacles à l’entrée de l’aide humanitaire, ont mis le système de santé à genoux", explique M. Sabatini. Depuis le début de la guerre à Gaza, MSF a soigné plus de 27 600 patients pour des blessures liées à la violence - plus de 80 % des blessures en lien avec des bombardements. Le seul moyen de mettre fin à la souffrance de la population est un cessez-le-feu immédiat et durable.

Dans le rapport rétrospectif « Nous appelons à l’aide », Médecins Sans Frontières (MSF) annonce avoir soigné, aux côtés du ministère de la Santé, un nombre sans précédent de victimes de violences sexuelles en RDC en 2023 et au cours des premiers mois de 2024. En 2023, les équipes de MSF ont appuyé la prise en charge de 25.166 victimes de violences sexuelles à travers le pays. Soit plus de 2 victimes par heure. L’organisation médicale humanitaire appelle l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux à agir de toute urgence pour mieux prévenir ce phénomène et prendre en charge les survivant.e.s.

Depuis le 23 septembre, les cliniques mobiles MSF se sont rendues dans deux localités du Mont-Liban. Nous offrons des consultations médicales et de santé mentale et des articles de première nécessité tels que matelas, couvertures et des kits d'hygiène dans 8 sites à Saïda et Tripoli. Nous évaluons activement les besoins afin de renforcer l'aide. Nous avons rouvert notre clinique à Baalbek-Hermel pour fournir aux patients les médicaments dont ils ont besoin pour leurs maladies chroniques. Parallèlement, nos lignes d'assistance téléphonique pour la santé mentale reçoivent plus de 60 appels par jour de personnes dont les besoins en matière de santé mentale ne cessent de croître. Selon l'unité de gestion des risques de catastrophes du Liban, plus de 104 000 personnes ont été déplacées dû à l'escalade en cours. Beaucoup ont perdu leur maison et leurs proches. Outre l'aide médicale, ces personnes ont besoin de fournitures de base comme des matelas et des produits d'hygiène. MSF est gravement préoccupé par la campagne de bombardement de bombardements d'Israël au Liban, qui se déroule en grande partie dans des zones urbaines densément peuplées. Nous appelons à une désescalade immédiate des hostilités afin d'éviter de nouvelles souffrances, blessures et pertes humaines.

Selon un rapport publié par Médecins Sans Frontières (MSF), la région du Sud-Darfour, au Soudan, connaît l’une des pires situations d’urgence au monde en matière de santé maternelle et infantile. Les femmes enceintes, qui accouchent ou en post-partum, tout comme les enfants, meurent de maladies évitables, car leurs besoins en matière de santé dépassent de loin ce que MSF peut seule prendre en charge.