Port de Bruxelles

Le Port de Bruxelles a soutenu la structure de triage et d'hébergement pour les sans-abris et les migrants localisé proche de Tour & Taxis, à Bruxelles pour le montant de 10.000€. Ce centre consistait à effectuer des tests sur les personnes qui présentaient des symptômes de COVID-19 et de les isoler, si nécessaire.

Philippe Matthis, Directeur général adjoint du Port de Bruxelles, nous parle du soutien apporté par son entreprise à Médecins Sans Frontières.

En quoi consiste la collaboration entre le Port de Bruxelles et MSF ?

En tant que port, l’aspect logistique de MSF ne nous est pas indifférent. Nous avons toujours été sensibles aux actions de MSF, et nous sommes convaincus de leur nécessité.

Les contacts se sont intensifiés le jour où MSF cherchait un espace à Bruxelles pour le centre MSF Supply et le centre de formation Bruno Corbé. Nous avons alors conclu un contrat pour une occupation temporaire de nos terrains, et cela a créé des liens.

Ces liens se sont renforcés en 2018, quand le HUB humanitaire nous a demandé si nous n’avions pas un immeuble temporairement disponible pour le premier accueil des migrants du parc Maximilien.

135 personnes travaillent au Port de Bruxelles ; la collaboration avec MSF et la présence du HUB humanitaire a contribué à les conscientiser. Personnellement, ces échanges m’ont permis de mieux me rendre compte de ce que fait MSF, que je soutiens aussi à titre privé.

Comment avez-vous vécu votre visite des projets de MSF au Liban ?

J’ai vécu des rencontres magnifiques. En me rendant au Liban, j’ai pu constater la grande efficacité des équipes sur le terrain. On m’a demandé de porter un œil critique sur les projets, ce que j’ai fait. Outre les réfugiés palestiniens, ce sont maintenant 1,5 million de Syriens qui vivent dans des conditions catastrophiques.  

À Beyrouth, j’ai été choqué par ma visite de Shatila, une enclave au milieu de la ville où aucune institution publique libanaise n’intervient. D'une rue à l'autre, vous passez d'une richesse exubérante à une pauvreté extrême. C’est horrible de voir une telle réalité, comme s’il était normal que des personnes vivent dans de telles conditions.

Cela m’a marqué aussi de voir comment MSF prodiguait des soins de base aux gens au sein de l’enclave, en maintenant une dignité humaine extraordinaire et en donnant un peu d’espoir malgré les situations terribles auxquelles elles doivent faire face. Savoir se faire accepter dans de telles conditions, c’est exceptionnel et ça n’a pas dû être facile.  

J’étais impressionné de voir à quoi servaient concrètement les dons et cela m’a conforté dans mon idée que MSF doit être soutenue.

Que diriez-vous à une entreprise qui n’est pas encore convaincue de soutenir MSF ?

D’abord, MSF est une institution neutre. Avec MSF, pas de politique et pas de choix idéologiques. Son objectif premier est de répondre à des situations d’urgence qui mettent des vies humaines en danger. MSF est capable d’y répondre dans des délais records. C’est le fruit d’une expérience qui s’est durement construite, et qui permet à MSF aujourd’hui de pouvoir intervenir partout dans le monde, même dans les zones les plus reculées. Ce n’est pas donné à tout le monde.

Pendant ma visite sur le terrain au Liban, cela m’a marqué de voir comment MSF prodiguait des soins de base aux gens au sein de l’enclave, en maintenant une dignité humaine extraordinaire et en donnant un peu d’espoir malgré les situations terribles auxquelles elles doivent faire face.
Mr. Matthis
Témoignage de

Mr. Matthis

Directeur général adjoint du Port de Bruxelles