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Crise climatique

  • Quels impacts sanitaires observons-nous?

  • Comment nos équipes y répondent-elles?

  • Et que faisons-nous pour réduire notre propre empreinte ?

Des pluies et des inondations sans précédent au Pakistan et au Soudan du Sud, les plus grandes sécheresses depuis des décennies en Somalie, en Éthiopie et à Madagascar... La crise climatique a un impact énorme sur de nombreuses populations. En tant qu'organisation médicale, il n’est pas de notre ressort de déterminer les causes de ces nombreuses catastrophes climatiques. Nous pouvons par contre constater que les patients que nous aidons dans le monde entier sont de plus en plus victimes du réchauffement climatique. 

Waterdistributie in Djibo. Het terrein was nog niet geïnstalleerd, maar omdat de bevolking dringend water nodig had, hebben de AZG-teams de distributie vanuit de vrachtwagen verricht.
Nos équipes distribuent de l'eau potable à Djibo, au Burkina Faso. Ce projet était censé commencer par le forage et l'installation de points d'eau. Mais une fois sur place, nos équipes ont réalisé qu'elles devaient intervenir immédiatement pour fournir de l'eau à la population dans le besoin. Nous avons immédiatement fait venir un camion avec de l'eau potable. © Noelie Sawadogo, 2019

MSF travaille dans certaines régions du monde les plus sensibles au climat

Nous travaillons dans certaines régions du monde les plus sensibles au climat. Dans ces régions, nous répondons aux crises les plus urgentes : conflits, catastrophes naturelles, épidémies et migrations. La crise climatique ne fait qu’exacerber certaines de ces catastrophes humanitaires. Les conséquences sur les soins de santé, qui dans beaucoup de ces pays n’étaient déjà pas optimaux, nos équipes les constatent tous les jours.

Changement climatique : quels effets sur la santé publique observons-nous ?

Bon nombre des conséquences du changement climatique : inondations, sécheresses, tempêtes violentes, ne sont pas des problèmes récents. Nous observons cependant une intensification de ces phénomènes météorologiques, tant sur le plan de la gravité que de la fréquence. Nous réagissons déjà aux effets de ces phénomènes météorologiques extrêmes, mais nous nous attendons à ce qu'ils s'aggravent dans les années à venir.

In augustus 2022 werd Pakistan getroffen door hevige en aanhoudende moessonregens. Meer dan een derde (!) van het hele land stond onder water. Maar liefst 33 miljoen mensen werden rechtstreeks door de overstromingen getroffen.
En août 2022, le Pakistan a été frappé par des pluies de mousson abondantes et persistantes. Plus d'un tiers ( !) du pays entier était sous l'eau. Pas moins de 33 millions de personnes ont été directement touchées par les inondations. L'eau stagnante, le manque d'eau potable et d'assainissement adéquat ont provoqué des épidémies de paludisme et de dengue © MSF, 26 août 2022

Pluies intenses : augmentation du paludisme et de la dengue

À cause de l’intensification des précipitations dans les endroits où nous travaillons, les maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme et la dengue, semblent être en augmentation. La semaine dernière encore, comme nous l'avions craint, le paludisme et la dengue se sont déclarés au Pakistan, inondé.  Ces dernières années, nos équipes ont observé une augmentation des fortes pluies dans plusieurs pays et y ont par conséquent traité beaucoup plus de patients atteints du paludisme. En 2018 et 2019, au Honduras, pays considéré comme un “hotspot” du réchauffement climatique, nous avons répondu à la pire épidémie de dengue depuis 50 ans. Cette épidémie faisait suite à une saison des pluies prolongée dans le pays.

Rubkona, Zuid-Soedan. Grote delen van Zuid-Soedan werden vorig jaar getroffen door de grootste overstromingen in decennia. Naar schatting 835.000 mensen verloren alles wat ze hadden en zijn nu afhankelijk van humanitaire hulp om te overleven. In Rubkona runnen we mobiele klinieken met medische hulp. Peter Caton
Rubkona, Sud-Soudan. L'année dernière, de grandes parties du Sud-Soudan ont été touchées par les pires inondations depuis des décennies. On estime que 835 000 personnes ont perdu tout ce qu'elles possédaient et dépendent désormais de l'aide humanitaire pour survivre. À Rubkona, nous organisons des cliniques mobiles avec une aide médicale. Peter Caton , 2 mai 2022

Sécheresse et inondations : plusieurs pays traversent une crise alimentaire

La sécheresse et les inondations ont eu un impact indéniable sur la malnutrition dans certaines régions où nous travaillons. Au Pakistan, les inondations ont détruit la production alimentaire de près de la moitié (!) du pays. Les pluies et les inondations ont également détruit les récoltes au Soudan du Sud et au Niger. Au cours des deux dernières années, dans ces deux pays, nous avons donc admis plus de patients souffrant de malnutrition que d'habitude. Naturellement, nos équipes se préparent actuellement à devoir gérer le même problème au Pakistan.

Des pays comme l'Éthiopie, la Somalie ou Madagascar traversent actuellement les pires sécheresses depuis des décennies. Les conséquences sont désastreuses : des récoltes entières sont infructueuses, année après année. Les réserves alimentaires s'épuisent progressivement, entraînant une hausse des prix des denrées. Dans ces pays, nous répondons à une très grande famine.

Les terres agricoles : source de conflits dans les pays du Sahel

Au Sahel, c'est-à-dire dans la quasi-totalité des pays d'Afrique situés au sud du Sahara, le changement climatique a contribué au déséquilibre des terres disponibles entre éleveurs et agriculteurs. Des conflits généralisés sont nés de cette concurrence pour les ressources et l'accès aux terres. Nous constatons une forte augmentation de la violence et de l'insécurité dans plusieurs pays du Sahel. Nos équipes y apportent une assistance médicale d'urgence.

Na de passage van orkanen Eta en Iota in Hondura eind 2020 gingen onze teams meteen hulp bieden aan de zwaarst getroffen bevolking
Après le passage des ouragans Eta et Iota au Honduras, nos équipes se sont immédiatement rendues sur place pour porter assistance aux victimes les plus touchées. © MSF, décembre 2020

Ouragans et cyclones : de plus en plus de personnes déplacées

Des millions de personnes fuient actuellement des conditions climatiques invivables ou sont déplacées par des catastrophes naturelles liées à la crise climatique. Des millions d'autres seront déplacés dans les années à venir. Au Honduras, nos équipes ont fourni une assistance médicale aux personnes déplacées à cause des ouragans Eta et Iota, les pires tempêtes qui ont frappé l'Amérique centrale depuis l'ouragan Mitch en 1998. Au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, nos équipes sont venues en aide aux personnes déplacées après la destruction de leurs maisons par le cyclone Idai.

 

Que fait Médecins Sans Frontières pour réduire son empreinte ?

Le changement climatique nous affecte tous, de manière directe et indirecte. Chacun d'entre nous doit prendre ses responsabilités pour minimiser son empreinte. Tout d’abord, nous reconnaissons que nous contribuons de manière significative à cette crise. Notre travail nous amène à intervenir dans les crises du monde entier et par conséquent, à émettre beaucoup de CO2. Réduire cette empreinte carbone est un défi de taille, mais que nous nous engageons à relever.

AzG heeft een systeem met zonnepanelen geïnstalleerd in het algemeen ziekenhuis van Kigulube in Sud Kivu om de gezondheidsstructuur voor de komende 20 jaar autonoom te maken.
Un employé installe des panneaux solaires à l'hôpital général de Kigulube, au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Le système peut fournir de manière autonome de l'énergie à l'ensemble de l'hôpital pour les 20 prochaines années. Pablo Garrigos, 2019

Notre engagement climatique

2020 : Médecins sans frontières signe un pacte environnemental

Fin 2020, Médecins Sans Frontières a signé le Pacte pour l'environnement. Ce pacte consiste d’une part à reconnaitre l'impact environnemental dont nous sommes responsables en tant qu'organisation et d’autre part, à nous engager à adapter nos activités pour réduire considérablement notre empreinte carbone.

Nous limitons nos voyages en avion

Nous limitons les trajets aériens internationaux. Dans tous les pays du monde où nous travaillons, la grande majorité de l'aide que nous apportons est déjà fournie par nos employés locaux. Les réunions, les formations et les ateliers ont lieu en ligne. Nous achetons le matériel médical au plus près des lieux où nous travaillons. Ces changements, qui réduisent tous considérablement nos voyages en avion, ont été accélérés suite au COVID-19, qui a eu un grand impact sur la mobilité internationale de nos effectifs et des marchandises.

Nous évitons le gaspillage

Nous nous efforçons de créer une chaîne d'approvisionnement efficace et socialement responsable pour réduire, réutiliser et recycler les matériaux et équipements médicaux. Nous avons par exemple lancé un projet en Ouganda afin de remplacer les millions de sacs en plastique que nous utilisions chaque année pour distribuer les médicaments par des sacs écologiquement durables, utilisant des matières premières locales fabriquées par les communautés locales. Nous réduisons également les déchets médicaux dans nos hôpitaux et cliniques et nous étudions les possibilités d'abandonner les produits à usage unique lorsque cela est approprié.

Nous investissons dans des panneaux solaires

Nous développons de nouvelles solutions énergétiques, comme l'utilisation de panneaux solaires pour alimenter certaines de nos activités médicales, ainsi que des approches innovantes qui répondent à l'environnement dans lequel nous travaillons. Au Pakistan, par exemple, nous avons installé des panneaux solaires dans les établissements auxquels nous apportons notre soutien, à Dera Murad Jamali, Chaman et Kuchlak, tous situés dans la province du Baloutchistan. Ces systèmes, qui sont complétés par l'électricité du réseau ou d'un générateur, fournissent une alimentation ininterrompue pour l'éclairage, la climatisation, les ventilateurs, le pompage et le refroidissement de l'eau.