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Un des plus importants acteurs humanitaires

Au Soudan du Sud, Médecins Sans Frontières mène actuellement 16 projets et emploie plus de 3.200 travailleurs nationaux et 330 expatriés. Nous sommes le seul acteur humanitaire présent sans discontinuer depuis plus de 30 ans dans la région.

Soins médicaux

A la violence et ses conséquences désastreuses, s’ajoutent de nombreuses maladies liées aux conditions de subsistance très précaires des populations. Le nombre de cas de paludisme est systématiquement en hausse pendant la saison des pluies. La tuberculose, le VIH/sida et le kala-azar, une maladie parasitaire tropicale, restent des préoccupations majeures. Tout comme le choléra, la méningite, la fièvre typhoïde et les infections des voies respiratoires. Plusieurs épidémies de rougeole ont également eu lieu au cours de ces dernières années. L’état de malnutrition dans le pays est alarmant. De nombreux enfants sont admis dans les hôpitaux dans un état de maigreur extrême. Et de manière générale, l’accès aux soins, surtout chirurgicaux, est très limité. Peu de femmes sur le point d’accoucher arrivent à accéder à des centres de santé.

Services hospitaliers

MSF offre une gamme complète de services dans les cliniques et hôpitaux de tout le pays, y compris de la chirurgie, des soins maternels et infantiles, des vaccinations, des soins obstétricaux d’urgence ainsi que la prise en charge médicamenteuse de nombreuses maladies. 60.000 consultations sont données en moyenne chaque mois par les équipes MSF au Soudan du Sud.

Dans les hôpitaux, la capacité d’accueil est toutefois constamment proche de la saturation. Le personnel médical ne cesse de voir arriver des patients touchés par balle ou qui souffrent de graves traumatismes. Quant aux enfants, ils sont les premiers touchés par des maladies pouvant être très virulentes comme la diarrhée, la pneumonie, le paludisme, les infections aiguës des voies respiratoires …

Prise en charge des réfugiés

Dans les camps, qu’il s’agissent de camps de déplacés internes ou de réfugiés soudanais ayant fui la violence des conflits ethniques au Soudan, chacun lutte pour sa survie : avoir un abri, un minimum d’hygiène, de l’eau potable… Les familles arrivent exténuées par le voyage. Elles ont marché 3 à 4 jours sans manger, elles sont déshydratées avec éventuellement des coups de chaleur ou des pathologies liées à l’effort de ce terrible périple.

Camp de Malakal en juin dernier, les conditions d’hygiène y sont très clairement épouvantables. © A. Ganzalez Farran
Camp de Malakal en juin dernier, les conditions d’hygiène y sont très clairement épouvantables. © A. Ganzalez Farran

Pendant que les équipes médicales MSF les prennent en charge et font le nécessaire pour prévenir les épidémies, les logisticiens MSF construisent des latrines, installent des pompes à eau et tentent d’améliorer l’assainissement. Ce qui n’empêche pas les conditions de vie de rester très précaires. Et ce sont les jeunes enfants qui, là encore, en pâtissent le plus. Beaucoup souffrent de malnutrition et entrent dans le cercle vicieux des complications médicales qu’elle entraîne, comme les infections respiratoires et les diarrhées. Quand tout se passe bien et que l’enfant est amené assez tôt pour qu’on puisse le soigner, ses parents vivent cela comme un petit miracle. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Après avoir traversé d’innombrables difficultés dans l’espoir de soigner leur enfant, certaines mères assistent impuissante à l’aggravation de leur état et au décès qui s’en suit. Pour les équipes MSF, c’est d’autant plus insupportable que dans la plupart des cas, il aurait suffit d’avoir davantage de moyens à disposition pour que ces enfants ne meurent pas.

> Retourner vers le dossier - Soudan du Sud : la tragédie d'une population

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